Lectures du lundi 7 février 2022
«Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés.» (Mc 6, 56)
La scène que nous propose le Premier livre des Rois est tout empreinte de majesté. En grande pompe, Salomon procède à l’installation de l’arche de Dieu dans le Temple : désormais, le Seigneur a une maison, il habite au milieu de son peuple.
A l’opposé, voici Jésus que nous reconnaissons comme le Seigneur, complètement débordé, submergé par une foule qui veut bénéficier de son charisme. Tout le monde cherche à le voir, à le toucher. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la majesté ne semble pas faire partie de l’environnement de Jésus. Qu’est-il donc arrivé à Dieu entre Salomon et Jésus ? Ou plutôt, qu’est-il donc arrivé à son peuple ?
Ce qui semble clair, en tout cas, c’est que Dieu a réalisé son rêve. De nombreux passages de l’Écriture expriment la volonté de Dieu de venir vivre avec le peuple qu’il aime. Ce mariage, cette alliance, s’est fait progressivement, et il trouve son accomplissement en Jésus, un accomplissement auquel personne ne pouvait s’attendre. Dieu est descendu de son autel, il a pris un corps, il est devenu un homme comme les autres… ou presque. Dans son désir de vivre avec son peuple, il est allé infiniment plus loin que tout ce que l’être humain pouvait imaginer.
Le mouvement est-il fini ? Devons-nous regretter de n’avoir pas été là, à l’époque de Jésus ? Non, quelque chose d’autre, d’aussi fou, est en train de se passer. Après s’être fait “Dieu avec nous”, il nous fait “nous avec Dieu”. Ouvrons les yeux, nous y sommes. Ne risquons pas de manquer le bateau.
1 R 8, 1-7.9-13 / Mc 6, 53-56
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