Bien des choix s’offrent à nous chaque jour. À travers les petites décisions quotidiennes nous nous engageons: soit sur un chemin qui donne plus de vie, soit au contraire sur une route qui la tue.
Les lectures illustrent clairement ces deux attitudes. La communauté chrétienne de Corinthe est divisée au moment où elle se réunit pour prendre le repas du Seigneur et les membres s’adonnent à des comportements mortifères: par exemple, certains mangent gloutonnement alors même que d’autres n’ont rien à se mettre sous la dent. L’égoïsme règne plutôt que le partage, la division prend le pas sur l’unité.
Ces gestes opposés au message de Jésus tuent la vie fraternelle. S’ils ne sont pas corrigés, ils tueront peu à peu la communauté.
Paul, leur père spirituel, ramène les chrétiens et chrétiennes de Corinthe à l’essentiel du message de Jésus qui donne sa vie pour ses amis.
L’évangile du jour nous propose un modèle de ces attitudes qui suscitent de la vie. Il s’agit d’un centurion dont un des esclaves est gravement malade. Le sort de son serviteur le préoccupe, il se dérange pour lui. Il envoie des notables juifs intercéder auprès de Jésus pour qu’il vienne sauver l’esclave. Jésus répond favorablement à la demande du centurion.
Il se met donc en route. Alors qu’il arrive près de la maison du Romain, ce dernier a une attitude encore plus surprenante: il se sait païen, il connaît les implications de son statut pour les Juifs et les accepte. Il reconnaît et accepte son indignité, selon la loi juive, à recevoir Jésus chez lui. Il mesure humblement l’écart qui le sépare du jeune rabbin: «Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri!» (Lc 7, 6-7)
Jésus est émerveillé de tant de foi, d’humilité, de déférence chez le centurion.
Choisir la vie, décider de promouvoir avec Jésus la vie autour de soi, c’est refuser les attitudes qui déshumanisent et s’inspirer de celles du centurion.
1 Co 11, 17-26.33 / Lc 7, 1-10
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles,
il entra dans Capharnaüm.
Il y avait un centurion
dont un esclave était malade et sur le point de mourir;
or le centurion tenait beaucoup à lui.
Ayant entendu parler de Jésus,
il lui envoya des notables juifs
pour lui demander de venir sauver son esclave.
Arrivés près de Jésus,
ceux-ci le suppliaient instamment:
«Il mérite que tu lui accordes cela.
Il aime notre nation:
c’est lui qui nous a construit la synagogue.»
Jésus était en route avec eux,
et déjà il n’était plus loin de la maison,
quand le centurion envoya des amis lui dire:
«Seigneur, ne prends pas cette peine,
car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même,
à venir te trouver.
Mais dis une parole,
et que mon serviteur soit guéri!
Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité,
mais j’ai des soldats sous mes ordres;
à l’un, je dis: “Va”, et il va;
à un autre: “Viens”, et il vient;
et à mon esclave: “Fais ceci”, et il le fait.»
Entendant cela,
Jésus fut en admiration devant lui.
Il se retourna et dit à la foule qui le suivait:
«Je vous le déclare,
même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi!»
Revenus à la maison,
les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 16 septembre 2024.
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