CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Août 17

Devoirs des élus

Lectures du jeudi 18 août 2022

«Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon esprit, je ferai que vous marchiez selon mes lois, que vous gardiez mes préceptes et leur soyez fidèles.»
(Ez 36, 26-27)

La parabole du festin de noces nous enseigne que le vrai bien est la rencontre du Dieu de toute bonté, que la colère de Dieu n’est pas dépit mais impatience devant le chemin de perdition que nous empruntons trop souvent. Cette parabole, déroutante à bien des égards, narre comment un roi tente d’amener ses invités à la noce de son fils. Non seulement ceux-ci refusent, mais certains se rendent coupables d’actes de violence sur la personne des serviteurs. Alors le roi se met en colère, il punit les meurtriers et se tourne vers des convives invités au hasard des routes. Là encore, il jette dehors un homme qui n’a pas le vêtement de noces, en proclamant que beaucoup sont appelés et peu sont élus. Cette parabole évoque sans doute le sort d’Israël, premier peuple invité à entrer dans le Royaume.

La première lecture vient d’ailleurs rappeler toute la fidélité de Dieu à l’égard du peuple de la première alliance, mais la parabole proclame aussi l’universalité du salut. Dieu s’est tourné vers toutes les nations pour leur proposer de participer aux noces de son Fils. Une seule condition cependant reste nécessaire : porter le vêtement adéquat. Cette exigence signifie être en accord avec l’invitation reçue, agir selon la foi au Christ. Celui ou celle qui ne recherche pas la cohérence entre sa foi et ses actes n’entrera pas dans le royaume de Dieu.

Il est facile de recevoir cette parabole avec un certain triomphalisme : ne sommes-nous pas les bénéficiaires du nouveau choix de Dieu ? Un telle lecture nous tromperait lourdement : personne n’a un droit absolu au don de Dieu. Si, par le baptême, nous avons revêtu le Christ, il nous reste à vivre au quotidien cet engagement, tout en faisant une confiance absolue à la fidélité de Dieu.

Ez 36, 23-28 / Mt 22, 1-14