Celui qui regarde le cœur | Père Ludovic Nobel, supérieur général des Missionnaires de Bethléem

Lectures du mardi 16 Janvier 2024

Pour les lectures du jour, consultez AELF – 16 janvier 2024.

«Dieu ne regarde pas comme les hommes: les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur.» (1 S 16, 7)

Les humains ont souvent la tentation de contrôler Dieu à travers la religion, croyant que l’accomplissement rigoureux de rituels assure la faveur divine.

La liturgie de la Parole d’aujourd’hui nous rappelle que le Dieu des chrétiens demeure libre, au-delà de toute tentative humaine de le définir ou de le limiter.

La liberté totale de Dieu

Le prophète Samuel expérimente cette liberté divine lorsqu’il est appelé à choisir un successeur au roi Saül. Les critères humains s’attendent à un roi grand et imposant, mais Dieu choisit David, le plus jeune des fils de Jessé, qui ne correspond pas à ces attentes. Cet acte démontre que Dieu transcende le jugement humain.

Jésus et le Sabbat

Dans l’évangile de ce jour, Jésus réinterprète le sabbat pour ses disciples. Il rejette l’idée que la loi soit une prison et insiste sur le fait que le sabbat a été créé pour l’homme, pour renouer avec l’alliance en vérité. Les ajouts humains à cette loi l’avaient éloigné de son but originel.

Ainsi, Jésus, à l’instar du roi David, priorise le bien-être des personnes par rapport aux exigences de la loi.

L’amour au-dessus de la loi

Les pharisiens contestent cette approche, car ils croient que la loi définit les limites de la volonté divine. Jésus, cependant, révèle que Dieu ne peut être confiné par la loi.

Il existe toujours une marge de manœuvre, car l’amour prime sur la loi.

Références bibliques

1 S 16, 1-13
Mc 2, 23-28