Le Dieu des vivants

Lectures du samedi 19 novembre 2022

«Alors les deux témoins entendirent une voix forte venant du ciel, qui leur disait : “Montez jusqu’ici !” Et ils montèrent au ciel dans la nuée, sous le regard de leurs ennemis.» (Ap 11, 12)

Le témoin dans la Bible est celui, celle qui a vu, touché pour ainsi dire les réalités spirituelles, qui ouvre des horizons nouveaux et révèle par son message et sa vie des vérités insoupçonnées. Mais le témoin dérange : Jean, au chapitre 11 de l’Apocalypse, nous présente deux témoins de l’Eglise primitive sans les nommer et les compare à Elie et à Moïse. Elie à la parole brûlante et qui avait un pouvoir miraculeux sur la nature. Moïse, qui changea l’eau en sang à la sortie d’Egypte et qui guida son peuple vers la Terre Promise. Les deux témoins, après avoir rendu leur témoignage, seront mis à mort devant tout le peuple par les forces du mal symbolisées ici par la Bête qui, pour un temps, triomphera. Toutefois, l’Esprit de vie veillera sur eux et les ressuscitera. Ils recevront, pour la plus grande joie des fidèles, la récompense que Dieu accorde à ceux et celles qui l’ont bien servi, parfois jusqu’au martyre.

À partir d’une histoire pour le moins un peu curieuse, Jésus donne un enseignement sur la résurrection des corps. D’abord, on ressuscitera avec son corps transfiguré, comme le confirment les manifestations de Jésus à ses Apôtres après sa résurrection. Dans le monde à venir, le corps est spirituel. Nous serons comme des anges, rappelle Jésus. Notre vie future sera comme le buisson ardent qui brûlait sans se consumer. Tous, toutes, nous vivrons à jamais pour le Dieu des vivants. Inutile d’imaginer, comme les interlocuteurs de Jésus, ce que sera la vie après la mort. Mieux vaut s’en tenir au témoignage de Jésus et proclamer avec l’Église : “Je crois à la résurrection de la chair…”

Ap 11, 4-12 / Lc 20, 27-40