CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Nov 18

Douce et amère exigence de la Parole

Lectures du vendredi 18 novembre 2022

«Je pris le petit livre de la main de l’ange, et je le dévorai. Dans ma bouche il était doux comme le miel, mais, quand je l’eus mangé, il remplit mes entrailles d’amertume.»
(Ap 10, 10)

Maintenant que le livre de vie a été ouvert par l’Agneau, il peut être compris. Alors l’ange demande à Jean d’aller puiser dans le petit livre son inspiration prophétique. Non seulement lire le livre, mais le méditer, le digérer, l’assimiler, pour que son message devienne la vie de sa vie. Il ne s’agit pas pour Jean de dire ce qui lui plaît, mais de proclamer le message tel qu’il est, avec sa douceur et son amertume.

En chassant les vendeurs du Temple, Jésus agit plus en prophète qu’en homme colérique ! En effet, il se réfère à Isaïe («Maison de prière pour tous les peuples» (Is 56, 7)) et Jérémie («Est-elle à vos yeux une caverne de bandits, cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué ?» (Jr 7, 11)) lorsqu’il proclame : «Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits.» (Lc 19, 46)

Dès lors, il agit en conséquence de manière à toucher l’esprit des pèlerins présents au Temple, en rappelant que le Temple est avant tout une maison de prière plutôt qu’un entrepôt pour le commerce. Ce geste a eu tellement de poids dans la vie de Jésus qu’il a pu devenir, avec la parole qui l’accompagnait, un motif suffisant de sa condamnation à mort. Toutefois, une fois la paix et le silence rétablis, Jésus y entre pour enseigner. Son message est bien reçu par les petites gens, dont Luc nous dit qu’ils sont suspendus à ses lèvres.

Ap 10, 8-11 / Lc 19, 45-48