« Tu n’exploiteras pas ton compatriote, tu craindras ton Dieu. Je suis le Seigneur votre Dieu. » (Lv 25, 17) La liturgie nous confronte aujourd’hui à la mise à mort du prophète juste : la vérité dérange et suscite toujours la violence. Prions pour tous les « Jean » modernes, prêts à payer de leur vie leur fidélité à l’annonce de l’Évangile.
Quand la vérité choque
Dans l’Ancien Testament, Dieu met en garde contre l’exploitation et l’injustice (Lv 25, 1.8-17). La franchise et la justice dérangent ceux qui préfèrent leurs intérêts et leur confort moral à la voix claire de la vérité.
Jean le Baptiste, victime de sa fidélité
Hérode « apprit la renommée de Jésus et dit : ‘C’est Jean le Baptiste, il est ressuscité d’entre les morts…’ » Pourtant, ce même Hérode fit emprisonner Jean et l’eut décapité parce que sa « vérité » – dénoncer l’inconduite d’Hérodiade – brisait ses mensonges (Mt 14, 1-12).
Annoncer et accueillir la parole avec force
Annoncer la parole de Dieu au péril de sa vie exige un courage prophétique. L’entendre invite à la conversion : seuls ceux qui acceptent d’être blessés par la vérité naissent de l’Esprit et entrent dans le Royaume.
Prière du jour
Seigneur de vérité,
donne-nous la force d’accueillir ta parole,
même quand elle nous blesse,
et le courage de la porter jusque dans l’adversité.
Amen.
Références bibliques
- Lv 25, 1.8-17
- Mt 14, 1-12
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Hérode, qui était au pouvoir en Galilée,
apprit la renommée de Jésus
et dit à ses serviteurs :
« Celui-là, c’est Jean le Baptiste,
il est ressuscité d’entre les morts,
et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. »
Car Hérode avait fait arrêter Jean,
l’avait fait enchaîner et mettre en prison.
C’était à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe.
En effet, Jean lui avait dit :
« Tu n’as pas le droit de l’avoir pour femme. »
Hérode cherchait à le faire mourir,
mais il eut peur de la foule
qui le tenait pour un prophète.
Lorsque arriva l’anniversaire d’Hérode,
la fille d’Hérodiade dansa au milieu des convives,
et elle plut à Hérode.
Alors il s’engagea par serment
à lui donner ce qu’elle demanderait.
Poussée par sa mère, elle dit :
« Donne-moi ici, sur un plat,
la tête de Jean le Baptiste. »
Le roi fut contrarié ;
mais à cause de son serment et des convives,
il commanda de la lui donner.
Il envoya décapiter Jean dans la prison.
La tête de celui-ci fut apportée sur un plat
et donnée à la jeune fille,
qui l’apporta à sa mère.
Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps,
qu’ils ensevelirent ;
puis ils allèrent l’annoncer à Jésus.
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 2 août 2025.
Pour méditer
- Quels « Jean » de notre temps risquent leur vie pour annoncer la vérité ?
- Où ai-je moi-même fermé mon cœur plutôt que d’entendre une parole qui me blesse ?
- Comment devenir porteur de la vérité, fidélité et douceur réunies ?
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