Étoile de Bethléem SMB
Missionnaires suisses
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Mai 30
SEDOS

Mission dans les zones de conflit et guérison: SEDOS-Séminaire 2024

Amis d’Étoile de Bethléem, nous vous avons déjà informés que le supérieur général Ludovic Nobel et le conseiller général Josef Meili de la SMB ont participé du 6 au 10 mai 2024 au séminaire SEDOS à la Casa Divin Maestro à Ariccia, à Rome, en Italie. Le 23 mai 2024, un article de Ludovic Nobel et Josef Meili en allemand sur ce sujet est apparu sur le site https://www.imbethlehem.ch de notre communauté. Voici la traduction de cet article en français.

Les membres SMB ont participé au Séminaire SEDOS à Rome

Témoignage prophétique pour une communauté mondiale

Lors du séminaire SEDOS 2024 (Service de Documentation et d’Études sur la Mission Globale), 41 femmes et hommes issus de 22 communautés religieuses engagées dans la mission ont participé. La majorité des participants provenaient d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, mettant en évidence un déplacement notable du personnel missionnaire vers ces continents.

Les participants étaient répartis en groupes linguistiques: 2 anglais, 1 français, 1 espagnol et 1 italien. Les conférences étaient simultanément traduites dans les quatre langues mentionnées. Tous les participants avaient apporté leur téléphone portable, ce qui permettait de communiquer des informations internes au séminaire (textes des services religieux, questions pour les discussions de groupe, etc.) via des appareils mobiles.

Les journées commençaient par une méditation d’une heure sur un texte biblique (Lectio Divina) en groupes. Ensuite, des conférences et des discussions en groupe suivaient. Chaque journée se terminait par une célébration eucharistique en anglais, français ou espagnol, préparée et dirigée par les groupes linguistiques.

SEDOS

Jour 1

L’allocution d’ouverture très impressionnante et engagée a été prononcée par l’archevêque Dieudonné Cardinal Nzapalainga, C.S.Sp., archevêque de Bangui (République centrafricaine). Il s’engage personnellement dans le processus de paix dans son pays et a participé en 2013, aux côtés du président du Conseil islamique et du président de l’Alliance évangélique à Bangui, à la création de la plateforme interreligieuse pour la paix en Centrafrique.

Les conférences et les discussions en groupe du premier jour étaient centrées sur une approche biblique du thème : gestion non-violente dans les situations de guerre et de réfugiés. Le père Guy Theunis (M.Afr.), membre des Missionnaires d’Afrique, a présenté «Jésus – un modèle de non-violence». Sœur Marie Dennis a enchaîné avec «Non-violence conforme à l’Évangile – Un nouveau paradigme de la mission».

Le soir, le film indien «The Face of the Faceless» racontait l’histoire de la religieuse indienne, Rani Maria, qui s’était engagée pour les femmes dans une région reculée et fut assassinée en 1995 à l’âge de 41 ans, puis béatifiée en 2017. Des participants indiens au séminaire la connaissaient personnellement.

Jour 2

La deuxième journée était consacrée à la situation sociale et psychologique des personnes en situation de violence.

À ce sujet, des membres du Service jésuite des réfugiés (JRS), Eric Goeh-Akue et Katharina Jelissejeva, ont présenté «Réconciliation et justice» et «Comprendre qui sont, pourquoi et où se trouvent les déplacés dans le monde».

Le père Pier Luigi Maccalli (SMA) a témoigné de son enlèvement de plus de deux ans au Niger, ce qui a laissé les participants sans voix. De Tanzanie, le Père James Kulwa Shimbala (SMA) est intervenu en ligne sur «L’accompagnement social pour soutenir la résilience et la guérison».

Jour 3

La troisième journée a été consacrée à la spiritualité de la non-violence.

Les deux experts du JRS ont de nouveau expliqué comment prendre en charge les personnes ayant vécu la violence. L’essentiel n’est pas une expertise en psychologie, mais avant tout la solidarité humaine, être présent!

La résilience des réfugiés est étonnamment grande. Sœur Sheila Kinsey a mis en avant dans son discours «Spiritualité de la non-violence comme témoignage prophétique dans le service missionnaire en situations de violence», basé sur des textes du pape François, les aspects suivants: respect, honnêteté, justice et relations humaines intégrales.

Le dernier jour était consacré à l’évaluation du séminaire et s’est terminé par une célébration eucharistique organisée par l’équipe SEDOS.

Les réfugiés sont un défi pour la solidarité

SEDOS

Réfugiés

  • 110 millions dans le monde
  • 49% de femmes, 51% d’hommes
  • 35 millions d’enfants

Qui sont les réfugiés ou les déplacés?

Définition selon la Convention de Genève (1951), article 1:

«[Une personne] qui, craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays.»

Pourquoi les gens sont-ils déplacé?

  • Conflits armés
  • Lutte pour les ressources naturelles (cupidité)
  • Catastrophes naturelles/crise climatique
  • Violences ethniques
  • Oppression politique
  • Criminalité organisée (drogues)
  • Pauvreté matérielle

Où sont les réfugiés?

86% des réfugiés sont accueillis par des États du Sud global. Seule une petite partie se dirige vers l’Europe. Seuls 22% des déplacés ont besoin d’une aide psychologique professionnelle.

Un petit nombre de réfugiés souffre de troubles post-traumatiques. La résilience est étonnamment forte.

Il est étonnant de constater combien de membres de communautés religieuses travaillent dans de nombreuses situations extrêmes de violence, notamment dans les pays africains, ce dont les médias parlent peu.

  • Asie: Afghanistan, Inde, Myanmar, Sri Lanka
  • Amérique latine: Équateur, Colombie, Venezuela; frontière: Mexique/États-Unis
  • Afrique: Tchad, Cameroun, République centrafricaine, Soudan, Congo, Tanzanie, Éthiopie, Kenya, Ouganda, Angola, Malawi, Zimbabwe, Afrique du Sud
  • Moyen-Orient: Turquie, Syrie, Irak, Jordanie, Liban, Israël

Le séminaire était spirituellement et substantiellement très inspirant, avec d’excellents intervenants et la rare occasion d’échanger avec des femmes et des hommes de différentes nationalités.