Nous achevons aujourd’hui la lecture de la grande prière sacerdotale de Jésus, rapportée au chapitre 17 de l’évangile de Jean. Ces derniers versets mettent fortement l’accent sur l’unité, car Jésus sait combien cette unité est fragile. Familles, communautés, nations… toutes peuvent être menacées par divisions, conflits ou jalousies.
« Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge. J’ai dit au Seigneur : “Tu es mon Dieu ! Je n’ai pas d’autre bonheur que toi.” » (Ps 15 (16), 1-2)
L’unité comme reflet de la Trinité
Si le Christ insiste tant, ce n’est pas seulement pour notre paix terrestre, mais parce que l’unité humaine est appelée à être le reflet de l’unité trinitaire.
Saint Cyprien, évêque de Carthage, disait que l’Église est « un peuple rassemblé par l’unité du Père, du Fils et de l’Esprit Saint ».
Le Concile Vatican II en fera même une base théologique fondamentale.
L’unité, don à accueillir et faire grandir
L’unité n’est donc pas une simple affaire d’organisation. Elle est grâce, mystère, mission.
Dieu veut que nous soyons unis comme Lui-même est un. Il revient à chaque baptisé de cultiver ce don, en vivant l’amour réciproque, le pardon, le service.
Dans cette lumière, répondons à l’appel du Christ en priant : Trinité très sainte, vous qui êtes un par l’amour qui circule entre vos personnes, que nous soyons un, nous aussi, par l’amour qui nous unit. Amen.
Prière du jour
Seigneur Dieu, source de toute unité, tu as envoyé ton Fils réconcilier les hommes entre eux et avec Toi. Donne-nous d’être artisans de paix, fidèles au lien de la charité. Fais de nous un seul corps animé d’un seul Esprit, pour la gloire de ton nom. Amen.
Références bibliques
- Ac 22,30 ; 23,6-11
- Jn 17, 20-26
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 5 juin 2025.
Pour méditer
- Comment puis-je contribuer concrètement à l’unité dans ma famille ou ma communauté ?
- L’unité de l’Église me semble-t-elle un idéal lointain ou une réalité que je peux incarner ?
- Suis-je prêt à renoncer à certaines volontés personnelles pour construire la communion ?
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