Étoile de Bethléem SMB
Missionnaires suisses
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Juil 28
“Je suis là”: l'espoir en Jésus de saintes Marthe et Marie

“Je suis là”: l’espoir en Jésus de saintes Marthe et Marie

«Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée.» (Lc 10, 41-42)

Pour les lectures du jour, consultez AELF – 29 juillet 2024.

Marthe, Marie et Lazare sont présents trois fois dans l’Évangile:

  • dans l’évangile que nous venons d’entendre, lorsqu’ils accueillent Jésus dans leur maison à Béthanie pour un repas;
  • lors de la résurrection de Lazare, où Marthe professe sa foi en Jésus «le Christ, le Fils de Dieu, (…) celui qui vient dans le monde» (Jn 11, 27)
  • et dans le banquet offert à Jésus six jours avant la Pâques.

Deux de ces passages insistent essentiellement sur l’accueil réservé par Marthe, Marie et Lazare et tout spécialement Marthe, à Jésus, tandis que l’épisode de la résurrection de Lazare (Jn 11, 1-44) est plus une profession de foi de Marthe. Ce très beau passage est d’ailleurs souvent choisi par les familles lors des funérailles d’un être aimé, tant il suscite l’espoir.

Dans ce passage comme dans l’évangile d’aujourd’hui, Marthe, qui va à la rencontre de Jésus, apparaît comme celle qui est la plus active. Bien qu’il s’agisse essentiellement d’un dialogue entre Jésus et Marthe, nous pouvons penser que, dans le silence, Marie s’associait pleinement aux paroles de sa sœur.

Ainsi, quand Jésus entre à Béthanie, Marthe et Marie l’accueillent en lui disant: «Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.» (Jn 11, 21.32) Au cœur de la peine qui les afflige, leur foi en Jésus tient bon: «Si tu avais été ici». Même si un air de reproche flotte dans ce “si…”, on peut en imaginer la suite: “… la mort n’aurait pas endormi Lazare jusqu’au dernier jour. Tu aurais intercédé auprès de ton Père. Il t’aurait écouté et Lazare, ton ami, serait toujours vivant.”

Au fond, leur espérance tente de persévérer dans l’épreuve.

Toutefois, Marthe ne s’arrête pas là et enchaîne:

«Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera.» (Jn 11, 22)

La suite du dialogue entre Marthe et Jésus réside en ce “mais”, dont Jésus tentera lentement de faire découvrir à Marthe et Marie toute la portée.

Pour les deux femmes, la présence de Jésus signifie que l’espoir est encore de mise. Marthe et Marie croyaient que leur frère Lazare ressusciterait, mais «au dernier jour» (Jn 11, 24). Jésus corrige: non pas au dernier jour, mais maintenant car “je suis là”!

Jésus vient comme re-susciter la foi quand il demande à Marthe: «Crois-tu cela?» (Jn 11, 26). Le «oui» (Jn 11, 27) de Marthe, auquel Marie s’associe dans le silence, marque l’accomplissement du “mais”: Lazare sera ramené à la vie.

Jr 26, 1-9 / Lc 10, 38-42