Étoile de Bethléem SMB
Société missionnaire de Bethléem
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Oct 17
Quelle foi en notre salut ?

Quelle foi en notre salut ?

Les lectures de ce jour nous rappellent une vérité essentielle : c’est Dieu qui nous sauve. Le salut n’est pas une récompense ni une promesse incertaine, mais un don gratuit offert à tous par amour. Sommes-nous capables d’y croire pleinement et d’en vivre dès aujourd’hui ?

Abraham fut rendu juste par la foi

La lettre de saint Paul aux Romains (4, 1-8) pose une question centrale : comment Abraham fut-il justifié ? Par ses œuvres ou par sa foi ? Paul répond sans hésiter : Abraham fut rendu juste par la foi, avant même d’avoir accompli les œuvres de la Loi. Et il ajoute :

« Si quelqu’un, sans rien accomplir, a foi en Celui qui rend juste l’homme impie, il lui est accordé d’être juste par sa foi » (Rm 4,5).

C’est donc Dieu qui sauve, et non nos mérites. Tout ce que nous faisons de bien ne crée pas le salut : cela en est la conséquence. Le salut est un don qui nous précède, un acte de confiance du Père envers ses enfants.

Notre vie chrétienne devient alors une réponse de gratitude — non une quête inquiète du ciel.

La valeur unique que Dieu nous accorde

Dans l’évangile selon saint Luc (12, 1-7), Jésus met en garde contre le levain des pharisiens, c’est-à-dire l’hypocrisie :

« Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. »

Le Christ invite ses amis à la transparence du cœur, à une foi vraie, libérée de la peur et du paraître. Puis il ajoute :

« Ne craignez pas… vous valez plus qu’une multitude de moineaux. »

Voilà le fondement de notre salut : la valeur unique que Dieu nous accorde. Rien de ce que nous faisons ne nous rend plus ou moins dignes de son amour.

Même nos cheveux sont comptés : tel est le langage de la tendresse divine.

Dans l’esprit de l’Enfant de Bethléem

La spiritualité de l’Enfant de Bethléem nous rappelle que le salut commence dans la confiance. L’Enfant ne conquiert rien : il reçoit tout du Père. Dans sa petitesse se cache la grandeur du salut.

Vivre comme des sauvés, c’est vivre dans la paix, sans peur de perdre l’amour de Dieu. C’est accepter que notre fragilité soit le lieu de sa grâce. C’est marcher dans la lumière de la foi, même lorsque nos œuvres restent imparfaites.

Nous sommes appelés à la simplicité de ceux qui savent qu’ils sont aimés. C’est cela, la pure folie de la foi : croire que Dieu nous a déjà tout donné en son Fils.

Aujourd’hui, la Parole nous invite à changer de regard : ne vivons plus dans la peur du jugement, mais dans la joie du salut reçu. Vivons comme des témoins de cette grâce, avec un cœur pacifié, confiant et libre. Et dans nos relations, soyons signes de ce Dieu qui ne condamne pas, mais sauve.

Prière du jour

Seigneur Jésus,
Toi qui nous révèles le cœur du Père,
donne-nous une foi confiante et simple.
Apprends-nous à vivre comme des enfants sauvés,
non par nos mérites,
mais par ton amour infini.
Que nos vies chantent la gratitude
de ceux qui savent qu’ils sont aimés.
Amen.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
comme la foule s’était rassemblée par milliers au point qu’on s’écrasait,
Jésus, s’adressant d’abord à ses disciples, se mit à dire :
« Méfiez-vous du levain des pharisiens, c’est-à-dire de leur hypocrisie.
Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé,
tout ce qui est caché sera connu.
Aussi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu en pleine lumière,
ce que vous aurez dit à l’oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits.
Je vous le dis, à vous mes amis :
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps,
et après cela ne peuvent rien faire de plus.
Je vais vous montrer qui vous devez craindre :
craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne.
Oui, je vous le dis : c’est celui-là que vous devez craindre.
Est-ce que l’on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ?
Or pas un seul n’est oublié au regard de Dieu.
À plus forte raison les cheveux de votre tête sont tous comptés.
Soyez sans crainte :
vous valez plus qu’une multitude de moineaux. »

Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 17 octobre 2025.

Pour méditer

  • Ma foi repose-t-elle sur la peur ou sur la confiance ?
  • Comment puis-je manifester, par ma vie, la gratitude d’un cœur sauvé ?