Lectures du lundi 30 octobre 2023
«Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions “Abba !”, c’est-à-dire : “Père !”» (Rm 8, 15)
Le miracle que saint Luc nous rapporte dans son évangile, manifeste la douce humanité de Dieu. Jésus fait homme va au-devant de la souffrance humaine. Cette femme que Jésus guérit était courbée : depuis 18 ans, elle était incapable de se redresser. Jésus n’attend pas qu’elle le prie car à l’intérieur de la synagogue, elle n’oserait sans doute pas parler. Il lit dans ses yeux son attente secrète qui le prie, comme si toute sa misère était déjà une vibrante prière.
L’ayant guérie, chef de la synagogue crie au scandale ! Il fait partie de ces juifs qui ont érigé le sabbat en absolu. Jésus réagit en dénonçant une hypocrisie, celle qui place l’intérêt matériel au-dessus des valeurs humaines. Alors que le sabbat s’accommode des soins donnés aux bêtes, il ne permettrait pas de guérir une créature humaine ?
Derrière la réaction de Jésus, il y a une question qui nous concerne. Quel est le choix autour duquel nous organisons le reste de notre vie ? Ne nous est-il pas arrivé de prétexter telle ou telle chose déclarée importante pour nous dispenser d’aider quelqu’un ? Qu’est-ce qui est prioritaire pour nous ?… L’important est-ce une chose, une idée ou bien est-ce la valeur divine de la personne humaine ?
Cette femme est aussi l’image de l’humanité qui, dans son péché ne regarde que vers la terre. Jésus voit en elle une fille d’Abraham. Il lui annonce sa libération, il l’a relève, la redresse, lui réapprend à regarder les autres en face et à tourner son visage vers la lumière.
Rm 8, 12-17 / Lc 13, 10-17
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