Lectures de la fête de saint Luc 18 octobre 2023
«Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.”S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.»
(Lc 10, 5-6)
Nous célébrons aujourd’hui Saint-Luc, l’évangéliste de la douceur et de la miséricorde du Christ. «Le médecin bien-aimé» (Col 4, 14), comme l’appelle Saint Paul, rappelle dans l’évangile de ce jour les caractéristiques centrales d’un apôtre du Christ.
L’apôtre est, en premier lieu, celui qui a été appelé par le Seigneur, désigné par Lui-même, en vue d’être envoyé en son nom : Jésus appelle ainsi qui Il veut et lui confie une mission concrète ! «Le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute le ville et localité où lui-même allait se rendre.» (Lc 10, 1)
L’apôtre, choisi et appelé par Dieu, est aussi celui qui dépend totalement de Lui. «Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin.» (Lc 10, 4) Cette interdiction de Jésus faite à ses disciples indique surtout qu’ils doivent tout remettre entre ses mains, même ce qui est essentiel pour vivre : le Seigneur, qui habille l’iris des champs et nourrit les oiseaux, veut que ses disciples cherchent d’abord le Règne des cieux : «Ne cherchez donc pas ce que vous allez manger et boire ; ne soyez pas anxieux.» ( Lc 12, 29)
L’apôtre est également celui qui prépare le chemin du Seigneur, annonçant sa paix, guérissant les malades, faisant le bien et manifestant ainsi la venue du Règne. Dans son évangile, saint Luc fut particulièrement attentif à cet aspect du ministère de Jésus et des apôtres. Chantre de l’amour de Dieu, il offre à notre méditation, de magnifiques pages d’évangile qui nous font découvrir la miséricorde de Dieu envers les pauvres, les malades, les pécheurs et les exclus. Ainsi, il nous parle de l’enfant prodigue, du bon Samaritain, de la brebis perdue, de la prostituée qui s’en va pardonnée, des dix lépreux purifiés, du bon larron qui rejoint le Christ au paradis.
En ce mois du rosaire, il est bon aussi de se rappeler que c’est Luc qui nous a parlé avec tant de délicatesse de la Mère de Dieu, la toute pure et toujours Vierge Marie dont il nous dit : «Elle méditait tous ces événements en son cœur.» (cf. Lc 2, 19 et 51) Par l’intercession de Marie, qui relisait avec amour les faits et gestes du Seigneur, et celle de saint Luc, qui nous a transmis ce bel évangile de la bonté du Père, méditons nous aussi sur les merveilles que Dieu fait pour nous, aujourd’hui encore. Amen.
2 Tm 4, 10-17b / Lc 10, 1-9
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