Lectures du vendredi 4 novembre 2022
«Beaucoup de gens se conduisent en ennemis de la croix du Christ. Ils vont à leur perte. Leur dieu, c’est leur ventre, et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ; ils ne pensent qu’aux choses de la terre.» (Ph 3, 18-19)
Le Seigneur nous laisse le choix, la liberté. Avec un peu d’amertume, il reconnaît dans l’évangile d’aujourd’hui que «Les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière.» (Lc 16, 8) Il fera l’éloge du gérant trompeur, habile, sans scrupules, nous faisant comprendre par là que nous devons plutôt mettre toute notre énergie au service de l’Évangile.
Cette parabole du gérant astucieux n’a pas fini de provoquer des questions. La réflexion proposée ici se fonde sur le contexte global de l’évangile. L’idée générale de la parabole est que, par suite de malversations, un gérant se trouve devant l’échéance proche d’une reddition de comptes. L’idée d’urgence est ici principale Face à cette urgence le gérant réagit tout de suite et prend les moyens à sa portée pour se tirer d’embarras.
L’évangile rappelle souvent l’urgence de la conversion, c’est-à-dire de la mise en œuvre des moyens qui font accéder au Royaume de Dieu. L’Église primitive pensait volontiers à l’imminence du retour du Seigneur. Il fallait donc sans retard s’y préparer et investir dans cette grande affaire un empressement au moins égal à celui que les gens d’un certain monde mettent à conduire leurs douteuses opérations. Puis, avec le temps, l’attente se déplaça au niveau des destinées personnelles.
Il est bien vrai que pour chacun d’entre nous il y a urgence à nous tenir prêts au compte-rendu de notre vie. Ce peut être dans l’instant. Il faut donc sans perdre de temps, sans remettre négligemment à plus tard, prendre les décisions qui préparent notre destin définitif. Il importe que nous mettions à cela autant d’intelligence active que le gérant astucieux en met pour assurer ses arrières. En clair : entreprenons tout de suite de vivre en conformité avec l’Évangile.
Ph 3, 17 – 4, 1 / Lc 16, 1-8
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