CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Nov 02

Perte temporaire

Lectures du jeudi 3 novembre 2022

«Tous ces avantages que j’avais, je les ai considérés, à cause du Christ, comme une perte. Oui, je considère tout cela comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur.»
(Ph 3, 7-8)

Le chapitre 15 de Luc raconte les trois paraboles de la miséricorde divine : la brebis perdue et retrouvée, la pièce d’argent perdue et retrouvée, le fils perdu et retrouvé. Nous relisons aujourd’hui les deux premières de ces paraboles. Au long de son évangile, saint Luc aime, en effet, nous décrire un Jésus attentif aux souffrances et aux besoins humains, un Jésus dont les attitudes sont pleines de miséricorde et de bonté, face aux pécheurs, aux impurs, aux personnes quelque peu en marge de la société.

Cette attitude ne semble pas plaire aux pharisiens et aux scribes, qui, dans le verset qui précède immédiatement notre évangile, reprochent à Jésus de faire bon accueil aux pécheurs et de manger avec eux. Oui, cette attitude toute empreinte de bonté et de miséricorde, dérange les gens raisonnables qui se veulent les garants de l’ordre et de la morale !

Aujourd’hui, beaucoup de choses ont changé et évolué. Les valeurs morales de notre société émancipée ne sont plus les mêmes que celles des pharisiens. On ne reprocherait sans doute plus à Jésus de bien accueillir les pécheurs et de manger avec eux ! Toutefois, la différence, le côté marginal et non conventionnel de certaines personnes ou groupes de personnes, dérange toujours autant. L’exclusion, la discrimination est encore trop présente dans notre société.

Aujourd’hui, nous sommes invités à contempler Jésus, qui fait bon accueil à la brebis qui sort du lot, celle qui n’est pas comme les autres. Regardons-le laisser les 99 brebis qui vont bien pour partir à la recherche de celle qui s’est égarée. Jésus n’exclut jamais personne, car il se réjouit de la conversion, du progrès de chacun !

Pour notre méditation, rappelons-nous que nous sommes du côté de Jésus, quand nous nous réjouissons d’une conversion ou d’un simple progrès, quand nous laissons à chacune et chacun la chance de progresser, la place nécessaire pour exister. Par contre, nous sommes du côté des pharisiens quand nous portons des jugements durs sur celles et ceux que nous considérons comme pécheurs, quand nous excluons ceux qui sont différents de nous !

Ph 3, 3-8a / Lc 15, 1-10