CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Nov 04

Les biens utiles

Lectures du samedi 5 novembre 2022

«Je sais vivre de peu, je sais aussi être dans l’abondance. J’ai été formé à tout et pour tout : à être rassasié et à souffrir la faim, à être dans l’abondance et dans les privations. Je peux tout en celui qui me donne la force.» (Ph 4, 12-13)

Certes, l’argent est utile, et recevoir des cadeaux est fort agréable, mais ceux-ci ne doivent pas nous détourner du bien véritable : l’amour de Dieu. La charité est le plus grand bien que nous puissions posséder. L’argent, les biens matériels risquent de nous détourner du bien véritable. L’amour de Dieu, au contraire, mène au bon usage de la richesse, à une mise en commun qui exprime notre amour pour nos frères et de nos sœurs en accroissant notre joie et notre unité dans la communion.

Il faut se libérer de l’emprise de l’argent et des richesses pour devenir généreux avec les pauvres et attentifs aux démunis. L’Évangile parle souvent des talents qu’il faut exercer, mettre à profit pour le Royaume. Ceux et celles qui ont reçu ce talent de faire de l’argent doivent appliquer les enseignements du Christ Jésus. S’ils ne le font pas, ce sont la mesquinerie, l’avarice, l’égoïsme, l’orgueil qui les guetteront. Ils se replieront sur eux-mêmes, justifiant leur inaction en disant : “J’ai travaillé assez fort”, “J’ai bâti cela à la sueur de mon front”, etc.

Quels signes le monde attend-il de l’Église ? D’abord le signe de la pauvreté. Comment peut-on manifester qu’on attend une autre vie, qu’on attend Dieu, si on remplit son existence au point de ne plus laisser la place à rien d’autre qu’aux soucis d’ici-bas ? (R. Voillaume)

Quelle image reflète l’Église en ne vivant pas la pauvreté, le partage des richesses, le détachement ? Il ne s’agit pas ici de faire l’éloge de la pauvreté pour elle-même, mais de faire l’éloge de la pauvreté en tant que détachement. L’amour est détachement. L’amour n’est pas pauvre, mais riche : riche des autres, riche de dons. L’Église d’aujourd’hui pourrait aussi marquer l’histoire en se faisant pauvre parce que les chrétiens d’aujourd’hui ont compris le message de l’Évangile. Comment dire sans faire ?

Ph 4, 10-19 / Lc 16, 9-15