Pour les lectures du jour, consultez AELF – 30 avril 2024.
Ils affermissaient le courage des disciples; ils les exhortaient à persévérer dans la foi, en disant: “Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu.” (Ac 14, 22)
Au moment de quitter les siens, Jésus donne sa paix à ses disciples. Toutefois, dans ce discours, il tient des propos très graves. Il parle toujours du même mystère: le passage de la mort à la vie, de la peur et de la tristesse à la joie qui donne confiance.
Dans la première lecture, Paul et Barnabé font une expérience similaire, alors que leur voyage missionnaire en Asie Mineure est marqué tantôt par les épreuves et le rejet, tantôt par la joie, le succès et l’accueil enthousiaste.
La paix dont Jésus parle ne résulte pas de la facilité ni de la passivité. Elle est chèrement acquise et exigeante.
On ne la trouve qu’en cultivant le don de soi, en multipliant les gestes d’accueil, en semant la compassion et le pardon tout autour de soi. En effet, la paix du Christ n’est pas basée sur la force ou la violence, mais sur l’amour les uns des autres, sur le service humble et sur le pardon. Benoît XVI, dans une de ses premières homélies, le disait admirablement bien:
« Ce n’est pas le pouvoir qui rachète, mais l’amour! (…) Combien de fois désirerions-nous que Dieu se montre plus fort! Qu’il frappe durement, qu’il terrasse le mal et qu’il crée un monde meilleur! Toutes les idéologies du pouvoir se justifient ainsi, justifient la destruction de ce qui s’oppose au progrès et à la libération de l’humanité. (…) Le monde est racheté par la patience de Dieu et détruit par l’impatience des hommes. »
Seigneur, fais de nous des artisans de ta paix. Donne-la encore aujourd’hui, non seulement à nous tes disciples, mais au monde entier, encore trop enfermé dans des logiques de guerre. Que le don de ta paix vienne le guérir de toutes ses blessures.
Amen.
Ac 14, 19-28 / Jn 14, 27-31a
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