Lectures du jeudi 30 juin 2022
«La crainte qu’il inspire est pure, elle est là pour toujours ; les décisions du Seigneur sont justes et vraiment équitables.» (Ps 18 (19), 10)
“Jusqu’où ira cet homme ? Jusqu’où peut-il aller dans le blasphème ?” voilà ce que se demandent quelques scribes à propos de Jésus et ils ont bien raison. Il n’est pas nécessaire d’avoir un jugement très raffiné pour exiger de connaître quelqu’un, un peu de ses sources, son tonus, avant de lui faire confiance. Toutefois, devant Jésus, il ne faut pas en rester là. Pour reconnaître en lui l’envoyé de Dieu, il faut s’abandonner à la foi. Le paralysé et ceux qui portent sa civière ont la foi. Jésus le constate. L’évangéliste n’en donne pas d’indices très précis, sauf le fait d’apporter le malade à Jésus. Peut-être est-ce suffisant ? Saint Augustin disait que tout désir est une prière. Ainsi, présenter le paralysé à Jésus est une prière en gestes plus éloquents que bien des requêtes verbales.
Dans la guérison de cet homme, il y a plus que l’intervention d’un thaumaturge. Muni d’une autorité qui vient de Dieu, Jésus pardonne les péchés de cet homme. Il ne se limite pas à délier le corps ; il libère toute la personne. Bien plus, cette libération n’est pas un geste isolé mais s’inscrit dans la mission libératrice de Jésus. Ultimement, elle annonce l’événement pascal. L’homme est dressé ; Jésus le ressuscite. Il le délivre du mal et l’introduit dans la communion avec Dieu. À travers cet homme, c’est tout le peuple de Dieu et toute l’humanité que Jésus rejoint pour lui offrir la miséricorde de Dieu.
Am 7, 10-17 / Mt 9, 1-8
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