«Ils se saisirent du fils bien-aimé, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne.» (Mc 12, 8)
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 03 juin 2024.
N’est-ce pas une histoire quelque peu étrange est surréaliste que l’évangile nous donne à méditer aujoud’hui: un père sensé enverrait-il son fils auprès d’hommes qui ont déjà tué plusieurs de ses émissaires?!
Tout d’abord, il faut préciser que ce récit appartient au genre littéraire dit des paraboles.
Quand Jésus raconte une parabole, c’est qu’il veut faire passer un enseignement sur Dieu ou sur notre manière de vivre notre relation à Dieu.
Depuis des siècles, Dieu, le propriétaire, envoie ses serviteurs, les prophètes, pour récolter les fruits de sa vigne. Mais les vignerons homicides, c’est-à-dire les hommes au cœur endurci, refusent à chaque fois d’écouter la voix des prophètes et les font mourir. En Jésus, son fils bien-aimé, Dieu envoie un dernier avertissement à son peuple pour qu’il se convertisse.
Le Fils de la Parabole, c’est bien le Jésus-Christ, le Fils du Père, mis à mort hors de la vigne, c’est-à-dire hors de Jérusalem. Mais, rejeté, ce Fils est devenu la pierre angulaire, celui par qui le salut est donné. Désormais, c’est à un autre peuple qu’est confié le fermage, un peuple formé de tous ceux qui croient au Christ.
Comme nous le constatons, cette parabole, d’apparence si banale, résume toute l’histoire biblique des relations entre Dieu et son peuple.
Elle nous délivre un message fort: nous, chrétiens, disciples du Christ Jésus, nous sommes la nouvelle vigne bien-aimée du Seigneur. C’est nous qu’il a entourés de la clôture de son affection.
Chacun de nous, moi personnellement, je suis la vigne du Seigneur!
Il m’a choisi, entouré de son amour. En moi, il a creusé le pressoir à jus des sacrements. Il est lui-même la tour de garde qui veille sur moi avec affection.
2 P 1, 2-7 / Mc 12, 1-12
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