«Le Seigneur réserve aux hommes droits la réussite.» (Pr 2, 7-8)
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 11 juillet 2024.
Patriarche des moines d’Occident, saint Benoît, que nous célébrons aujourd’hui, vécut d’abord en ermite, dans la grotte de Subiaco en Italie centrale. Quand des disciples se joignirent à sa vie contemplative, il fonda plusieurs petit monastères de douze moines sous la conduite d’un supérieur dans cette même région, surnommée la Vallée Sainte.
Vers 429, saint Benoît fonde le monastère du Mont-Cassin, et écrivit sa fameuse règle qui inspira de nombreux ordres religieux jusqu’à nos jours.
La lecture tirée du livre des Proverbes, n’a pas été choisie par hasard à cette occasion, mais coïncide à quelques mots près avec le début de la Règle de saint Benoît. Cet incipit exprime bien le climat spirituel dans lequel elle fut écrite: écoute de la Parole de Dieu par les oreilles du cœur pour vivre dans la vérité et le bonheur.
Saint Benoît a voulu tracer un chemin de vrai bonheur pour ses disciples en parfaite adéquation avec celui proposé par la lecture des Proverbes. Plus qu’une simple question d’accumulation de choses, le bonheur consiste en l’accueil de la Parole de Dieu, qui nous inculque l’amour des sentiers de la justice. Il implique de préférer recevoir de Dieu au centuple plutôt que de se suffire à soi-même et nous ouvre ainsi à la rencontre de l’autre dans la vérité.
Saint Benoît était convaincu que le vrai bonheur se trouve en Dieu.
En une courte formulation, il a résumé le fond de sa pensée: “Ne rien préférer au Christ”. Pour mettre en application cette conviction, il a tout quitté pour suivre le Christ, comme l’y invitait l’Évangile. Ce détachement radical n’est pas exigé pour lui-même, mais s’impose comme une condition essentielle pour suivre le Christ, humble et pauvre, libre, chaste et obéissant.
Le Christ avait déjà donné cet avertissement: «Nul ne peut servir deux maîtres: ou bien, il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien, il s’attachera à l’un et méprisera l’autre.» (Mt 6, 24) Or, l’unique Maître du chrétien est le Christ. Ainsi, celui qui veut suivre le Christ, être disciple de l’Amour, ne s’encombre pas de fardeaux inutiles ni de chaînes pesantes.
Pr 2, 1-9 / Mt 19, 27-29
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