CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Mar 30

Un engagement missionnaire sur 4 continents

Etant donné que le siège de la Société missionnaire de Bethléem (SMB) se trouve en Suisse, de nombreux confrères y ont travaillé dans la pastorale, l’éducation ou la presse ou l’animation missionnaire. Toutefois, très rapidement les engagements se sont multipliés sur trois autres continents.
En effet, c’est en 1924 que les premiers missionnaires débarquèrent en Chine. Dès leur arrivée, ils rassemblèrent les chrétiens dispersés dans toute la Mandchourie, la partie la plus septentrionale du pays. Ils créèrent de nombreuses paroisses et fondèrent un petit séminaire. Cet élan fut malheureusement arrêté par l’arrivée au pouvoir du régime communiste qui se mit à persécuter les chrétiens. Nos confrères furent alors emprisonnés et finalement expulsés en 1954.

C’est en 1938 que fut initiée la mission du Zimbabwe. Le territoire confié à notre communauté était grand comme deux fois la Suisse. Là aussi, le travail à réalise ne manquait pas : construction d’écoles, d’hôpitaux, d’églises, de routes et de barrages… Mais les deux grandes particularités de la mission du Zimbabwe furent la création, d’une part d’un art sacré africain sous l’initiative du P. Jean Gröber, et de celle du chant sacré africain grâce au génie du P. Joseph Lenherr d’autre part. Six missionnaires de Bethléem œuvrent encore au Zimbabwe.

Expulsés de Chine, plusieurs de nos confrères gagnèrent alors Taïwan où ils annoncèrent la Parole de Dieu aux membres des huit peuples malais vivant dans cette île avant l’arrivée des Chinois. Avec eux, arrivèrent également près de 2 millions de Chinois fuyant le régime communiste. Parmi ceux-ci se trouvaient de nombreux chrétiens qui forment aujourd’hui avec les aborigènes l’essentiel des membres des paroisses du pays. Quatre de nos confrères y sont toujours présents.

La mission du Japon s’est révélée très difficile. Les confrères sont partis avec beaucoup d’élan. Certains missionnaires chevronnés d’autres congrégations prédisaient que le moment était venu où le peuple japonais se convertirait au christianisme. Mais cela ne s’est pas produit. La dizaine de missions ouvertes dans le district de l’Iwate ne rassemblent seulement que quelques dizaines de chrétiens chacune. Un de nos missionnaires au Japon, le P. Charles Freuler, était devenu architecte avant d’étudier la théologie. Ainsi, il dota les différentes stations de belles églises et a fait construire au-delà de l’Iwate de nombreux édifices : églises, couvents et écoles.

L’engagement de nos missionnaires en Colombie mérite également d’être relevé. Ils prirent en effet en charge des communautés perdues dans les montagnes. Quelques années plus tard, ils furent rejoints par des laïcs, de plus en plus nombreux. Trois de nos confères poursuivent aujourd’hui la mission dans ce pays confronté durant de longues années à la guerre civile.

Dans les années 70 a également débuté un engagement missionnaire en Haïti. Il était particulièrement important pour la Suisse Romande, étant donné que le P. Georges Conus y a été actif durant près de 20 ans. Il a servi d’abord les chrétiens de la paroisse de Bombarde, puis ceux de la paroisse de Chénot. Il continue d’ailleurs de soutenir cette dernière.

Un autre pays africain a suscité l’attention particulière des Missionnaires de Bethléem: la Zambie. Ce pays est très cruellement frappé par le fléau du sida. On y compte des dizaines de milliers d’orphelins. Leurs parents étant morts faute d’avoir accès aux médicaments contre cette maladie. Le P. Ernest Wildi épaulé par un groupe de laïcs a mis sur grand orphelinat à Lusaka.
Pour terminer ce rapide survol, il convient encore de rappeler que quelques confrères ont été ou sont encore actifs dans plusieurs autres pays, tels que la Bolivie, l’Equateur et le Pérou (Amérique latine), le Kenya, le Mozambique, la Tanzanie, le Tchad et la Zambie (Afrique) ainsi que les Philippines (Asie).

Père Ludovic Nobel, smb