Lectures du samedi 17 juin 2023
«Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.»
(Lc 2, 51)
Dans le langage biblique, le cœur est le centre vital de la personne et aujourd’hui, celui de Marie nous est donné en exemple. Ouvert, disponible et attentif, son cœur immaculé garde en mémoire tout ce que le Seigneur fait pour elle. Marie brille ainsi au sein de l’humanité avec toute la clarté de l’innocence jamais perdue et exerce sur nous son attraction pour mieux nous rediriger vers son fils Jésus.
En effet, Marie par toute sa vie est toujours entièrement tournée vers le Christ et cette disponibilité lui valut le titre de “Reine des anges et de l’humanité”. Trônant auprès du Roi des Rois, elle y intercède pour nous et demeure un signe de la bienveillance divine.
Dans l’évangile de ce jour, le jeune Jésus lui-même se rend disponible : déjà, il est “aux affaires de son Père”. La réalisation du dessein de Dieu travaille encore le cœur de Marie. Malgré l’inquiétude et la souffrance que suscitent en elle la disparition de son fils, elle demeure ouverte au mystère, le laisse pénétrer plus profondément en elle et le médite en son cœur.
Cette première montée à Jérusalem préfigure la dernière. Déjà le glaive de Pâques se fait sentir : douleur, absence, attente et réponse de Dieu dans un clair-obscur déroutant. Comme le tombeau vide, seule la foi peut l’entendre, seule l’intelligence du cœur peut la comprendre.
Ainsi, en suivant Jésus, tiraillée entre les moments de popularité et ceux de rejet, Marie pénètre toujours plus dans le mystère pascal. Devant les comportements et les décisions parfois inattendus de son fils, elle maintient la paix de son cœur et poursuit sa recherche de Dieu jusqu’au pied de la croix. Au-delà de la crainte et de la souffrance, comme au jour de sa rencontre avec Elisabeth, elle chante son action de grâce au Dieu qui fait la joie des pauvres, des faibles, des affamés.
2 Co 5, 14-21 / Lc 2, 41-51
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