Lectures du vendredi 04 août 2023
«D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? N’est-il pas le fils du charpentier ?» (Mt 13, 54-55)
En écoutant l’extrait du Lévitique dans la première lecture, qui rappelle quelques-unes des fêtes juives, nous nous sentons peut-être peu concernés. Pourtant certaines de nos fêtes trouvent là leur enracinement. Ces différentes fêtes ont toutes une origine agraire et historique et nous rappellent l’importance de célébrer. Ces fêtes, et les préparatifs de ces fêtes, veulent aider la mémoire du peuple, qui doit comprendre le sens de ces célébrations.
De plus, toute fête exige une préparation, c’est pourquoi nous aussi, nous devons nous préparer à la célébration eucharistique. La démarche pénitentielle qui nous dispose à recevoir le sacrement n’est qu’un élément de cette préparation. La célébration eucharistique doit se préparer avant d’entrer en célébration, avant d’entrer dans la fête. Cette préparation peut se faire de diverses façons : par des lectures préparatoires, par des moments de recueillement, etc. Dans nos fêtes, dans nos célébrations, il faut toujours entrer bien préparés mais aussi avec émerveillement : chaque eucharistie est-elle une fête pour nous ou alors sommes-nous trop habitués ?
L’habitude, le regard ordinaire, n’est-ce pas ce qui empêche les gens de Nazareth de fêter Jésus comme le sauveur ? Ils ont tellement l’habitude de sa famille qu’ils ne peuvent plus être surpris, émerveillés. Ils enferment Jésus et sa famille dans le cercle étroit et rigide de leur petite sagesse.
C’est cette étroitesse d’esprit, cette non-disponibilité à la joie et à la fête qui va les priver du salut. Il y a là une attitude tout à fait opposée à l’accueil du salut ; elle suppose qu’ils n’attendent plus rien de Dieu. Comment avoir le temps de fêter, de s’ouvrir aux gestes sauveurs quand on est trop occupés à faire soi-même son salut ? Comment reconnaître le Sauveur quand on a perdu le désir de sa venue ?
Lv 23, 1.4-11.15-16.27.34b-37 / Mt 13, 54-58
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