«Toute la multitude garda le silence, puis on écouta Barnabé et Paul exposer tous les signes et les prodiges que Dieu avait accomplis grâce à eux parmi les nations.» (Ac 15, 12)
Il n’est jamais facile de saisir la volonté de Dieu, surtout lorsque la barque est ballottée par les eaux d’une mer agitée. Attardons-nous à trois points principaux de la démarche menée par le “concile” de Jérusalem, dans la première lecture d’aujourd’hui.
- Tout d’abord, la parole est donnée aux principaux intervenants du processus d’évangélisation : Pierre, Paul et Barnabé. Pierre raconte le récit de son expérience avec les païens, sans partir d’idées préconçues ou de préceptes généraux. Il expose son expérience et ce qu’il a compris à travers elle, tout comme Paul et Barnabé après lui.
- Un autre élément important du discernement réside dans le fait qu’entre les deux témoignages, l’assemblée prend un temps de silence, dans lequel Dieu peut parler !
- Ensuite, un membre de la communauté de Jérusalem s’exprime et propose un compromis acceptable. Pour ce faire, il tient compte à la fois du contenu de l’Écriture et du respect des païens : «II ne faut pas tracasser ceux qui, venant des nations, se tournent vers Dieu.» (Ac 15, 19) Également, il considère l’importance du respect des règles élémentaires de la loi mosaïque, en lesquelles croient les communautés juives réparties à travers le monde. Donner la parole, écouter Dieu dans le silence, et finalement comme autorité prendre une décision respectueuse de la parole de Dieu, mais aussi du bien de l’ensemble, voilà une formule gagnante.
Ces étapes peuvent être aidantes, particulièrement dans notre culture où le discours autoritaire n’est plus entendu et que la participation est exigée de la part des membres de tout organisme, y compris au sein l’Église. C’est ainsi que nous parviendrons au bonheur que Dieu veut partager avec nous ! C’est pourquoi dans l’évangile, Jésus nous demande de respecter ses commandements comme lui-même a gardé les commandements de son Père. Il est venu nous montrer la voie de l’obéissance filiale dans l’amour, seul chemin qui conduit à la joie parfaite.
Ac 15, 7-21 / Jn 15, 9-11
Comments are closed.