CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Août 10

Miséricorde qui engendre miséricorde

Lectures du jeudi 11 août 2022

«Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?» (Mt 18, 32-33)

En Israël, le prophète n’est pas seulement un homme de parole. Sa vie, sa personne sont vouées au Seigneur. C’est pourquoi ses attitudes sont aussi porteuses d’un message. Le geste qu’accomplit Ezékiel en se comportant comme un déporté est donc significatif pour tout le peuple. De cette manière, le Seigneur lui dit que, s’il ne se convertit pas, il ne sera plus protégé et connaîtra la violence de l’exil.

Cette parole est dure, mais elle est toujours liée à une possibilité de conversion. La parabole de l’évangile le rappelle. Voici un homme dépassé par les dettes et un maître pris de pitié qui remet la dette. C’est Dieu qui se laisse toucher par la demande de pardon, qui pardonne quand tout paraissait impossible.

Toutefois, la parabole ne s’arrête pas là. En se retournant contre son frère débiteur, l’homme pardonné montre qu’il ne sait pas user du pardon qui vient de lui être fait et se condamne lui-même. Les lectures le disent bien clairement : le pardon de Dieu est lié au pardon fraternel. II n’est pas possible d’être en règle avec Dieu, et d’être dur avec son frère ou sa sœur. Cette parabole débusque nos incohérences, démasque nos refus et nous oblige à nous resituer dans la ligne de la véritable alliance avec Dieu.

Ez 12, 1-12 / Mt 18, 21 – 19, 1