Lectures du vendredi 12 août 2022
«Ta renommée se répandit parmi les nations, à cause de ta beauté, car elle était parfaite, grâce à ma splendeur dont je t’avais revêtue – oracle du Seigneur Dieu.»
(Ez 16, 14)
C’est sous les traits d’une véritable histoire d’amour que le prophète Ézékiel décrit les relations entre Dieu et son peuple. Israël est présenté comme une enfant abandonnée dès sa naissance, recueillie et élevée avec tendresse, puis épousée par son sauveur. Toutefois, elle répond à cette tendresse par l’ingratitude et l’infidélité et son époux n’aura d’autre choix que de lui pardonner et de renouer avec elle l’alliance qui a été brisée, car son amour est indéfectible.
Cette lecture est mise en parallèle avec un enseignement de Jésus sur le divorce. Elle permet de donner à cet enseignement toute sa profondeur. Jésus se prononce contre le divorce parce que le lien qui unit les époux est à l’image du lien qui unit Dieu et son peuple. De même que l’alliance ne saurait être rompue à cause de la fidélité indéfectible du Seigneur, de même l’union de l’homme et de la femme ne peut être dissoute.
Cet enseignement n’est pas facile à entendre dans le monde où nous vivons. Jésus condamne-t-il forcément tous ceux et celles qui doivent constater l’échec de leur union et se séparer ? Nous savons bien pourtant à quel point Jésus se refuse toujours à porter un jugement sur les personnes. De même, ici, il livre un enseignement qui, comme les Béatitudes, invite à la perfection de l’amour, mais il ne condamne pas ceux et celles qui échouent dans leur tentative de vivre cette perfection. Il les invite à ne pas cesser de se situer par rapport à un idéal qui est toujours à rechercher. Dans le mariage ou le célibat, chacun, chacune est appelé à prendre sa place dans l’alliance que Dieu veut établir avec son nouveau peuple.
Ez 16, 1-15.60.63 ou Ez 16, 59-63 / Mt 19, 3-12
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