Lectures du samedi 18 novembre 2023
«Sans attendre, un homme irréprochable prit leur défense, muni des armes de son sacerdoce : la prière, et l’encens offert pour le pardon.» (Sg 18, 21)
Quand la veuve de la parabole demande au juge de lui faire justice, elle ne lui demande pas simplement de reconnaître officiellement son bon droit. Elle lui demande de s’engager en sa faveur, de la prendre sous sa protection.
Le juge répond à la femme pour qu’elle cesse de lui «𝑐𝑎𝑠𝑠𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑡𝑒̂𝑡𝑒». Il ne s’engage pas en sa faveur, il ne la prend pas sous sa protection.
L’attitude du juge dénote avec celle de Dieu, lui qui s’engage envers nous. Non pas seulement pour nous donner raison d’ailleurs —qui pourrait paraître juste aux yeux de Dieu ?— mais pour nous sauver, pour faire «𝑗𝑢𝑠𝑡𝑖𝑐𝑒 𝑎̀ 𝑠𝑒𝑠 𝑒́𝑙𝑢𝑠».
De la part des élus, une seule condition est nécessaire : la foi.
Comment pourraient-ils demander, supplier, ceux et celles qui ne croient pas que Dieu peut les sauver ? Toutefois, même les croyants et les croyantes ne sont pas à l’abri de la tentation du détournement de la confiance. Plutôt que de mettre en Dieu notre espérance, nous sommes en effet toujours tentés de reporter notre Salut sur nous-mêmes, sur nos propres forces et nos propres certitudes.
Pourtant, Jésus ne cesse de nous le rappeler : devant le Royaume, nous sommes tous des pauvres, des petits, des veuves.
Quand nous aurons compris que c’est là un avantage pour nous, nous aurons alors le cœur ouvert à une vraie prière.
Sg 18, 14-16 ; 19, 6-9 / Lc 18, 1-8
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