Le message des lectures de ce jour renverse nos attentes. On aurait pu croire que le salut annoncé par le Christ resterait réservé au peuple d’Israël, qui attendait le Messie depuis si longtemps. Mais le plan de Dieu est plus vaste : l’Esprit pousse l’Évangile au-delà des frontières, jusqu’à rejoindre ceux que l’on croyait exclus.
« La main du Seigneur était avec eux : un grand nombre de gens devinrent croyants et se tournèrent vers le Seigneur. » (Ac 11, 21)
L’Évangile s’ouvre à ceux que l’on n’attendait pas
Les Actes des Apôtres racontent une scène étonnante : à Antioche, des païens entendent parler du Christ et deviennent croyants en grand nombre.
Pour l’Église de Jérusalem, la surprise est de taille. Elle envoie Barnabé, homme de confiance, pour voir ce qu’il en est. Ce dernier reconnaît l’action de Dieu, et se réjouit de l’œuvre de l’Esprit.
Ainsi, la foi chrétienne ne repose pas sur un héritage religieux ou ethnique, mais sur l’accueil du Christ et la reconnaissance de ses œuvres.
Un nom chargé de sens
C’est à Antioche – et non à Jérusalem – que, pour la première fois, les disciples sont appelés « chrétiens ». Ce fait historique n’est pas anodin : il manifeste une ouverture radicale de la foi à tous les peuples.
Être chrétien, c’est suivre le Christ, écouter sa voix, et se laisser conduire à la vie. Comme le dit Jésus dans l’Évangile : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. » (Jn 10, 27)
Porter ce nom, ce n’est pas seulement une identité : c’est un chemin de transformation.
Une unité qui vient du Père
Le cœur du message d’aujourd’hui est là : « Le Père et moi, nous sommes UN. » (Jn 10, 30)
Le Christ nous invite à entrer dans cette unité, à ne plus juger selon l’apparence, mais à reconnaître ses brebis là où elles se trouvent. Son salut dépasse les frontières humaines, et invite chacun à l’unité, dans la foi et la charité.
Prière du jour
Seigneur Jésus,
toi qui appelles chacun par son nom,
ouvre notre cœur à la grandeur de ton dessein.
Fais tomber les barrières de nos jugements
et apprends-nous à reconnaître ton Esprit là où il agit.
Donne-nous d’être dignes du beau nom de chrétien,
et de vivre dans l’unité que tu veux pour tous.
Amen.
Références bibliques
- Actes 11, 19–26
- Jean 10, 22–30
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem.
C’était l’hiver.
Jésus allait et venait dans le Temple,
sous la colonnade de Salomon.
Les Juifs firent cercle autour de lui ;
ils lui disaient :
« Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ?
Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! »
Jésus leur répondit :
« Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas.
Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père,
voilà ce qui me rend témoignage.
Mais vous, vous ne croyez pas,
parce que vous n’êtes pas de mes brebis.
Mes brebis écoutent ma voix ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle :
jamais elles ne périront,
et personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout,
et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 13 mai 2025.
Pour méditer :
– Est-ce que je crois que Dieu peut agir là où je ne l’attends pas ?
– Est-ce que je juge trop vite ceux qui ne partagent pas ma foi ?
– Suis-je digne du nom de « chrétien » que je porte ?
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