L’Ascension n’est pas une fin, mais un commencement : Jésus s’élève, et nous élève avec lui. À nous maintenant d’élever le monde à la lumière du Christ.
« Continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car il est fidèle, celui qui a promis. » (He 10, 23)
L’élévation de Jésus… et des siens
Toute la liturgie de ce jour tourne autour de l’Ascension du Seigneur. Jésus quitte visiblement ses disciples pour rejoindre le Père, mais il ne les quitte pas spirituellement. Cet acte marque le passage du temps de la présence visible à celui de la présence intérieure.
Les apôtres, comme nous, connaissent ce que signifie un départ douloureux. Ce vide, cette absence, cette coupure. Mais l’Ascension n’est pas une rupture : c’est une transformation. Jésus ne monte pas pour s’éloigner, mais pour rendre possible une communion nouvelle.
Élevés pour élever
De tout temps, certains êtres humains nous ont inspirés bien après leur départ : mère Teresa, Gandhi, Martin Luther King, et tant d’autres. Leur élévation morale continue de nous porter. Combien plus en est-il du Christ !
Lui ne laisse pas seulement un souvenir : il envoie son Esprit. Ce souffle est force et feu, il transforme ceux qui l’accueillent. Les disciples de Jésus deviendront des témoins brûlants, non par leur mérite, mais par la flamme du Ressuscité en eux.
L’Ascension marque aussi notre propre appel : celui d’élever le monde. Cela ne passe pas par des discours abstraits, mais par la manière concrète dont nous vivons, aimons, travaillons, prions. L’élévation du monde commence à la cuisine, au bureau, sur le pas d’une porte.
Un appel à la foi active
L’auteur de la lettre aux Hébreux nous invite à avancer « avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi ». Ce n’est pas une foi passive, mais une foi qui pousse à l’espérance et à l’action. Le Christ est monté pour nous tirer vers le haut.
Il ne s’agit pas d’être parfaits, mais d’être disponibles, de vouloir croire, aimer, espérer, même dans le gris de nos jours ordinaires. À travers ses disciples, Jésus continue d’agir dans le monde : il veut passer par nous.
Prière du jour
Seigneur Jésus,
Toi qui es monté vers le Père,
élève nos cœurs vers toi.
Ne permets pas que nous restions rivés à la terre
quand tu nous appelles à l’espérance.
Fais de nous des témoins brûlants de ton amour,
dans les gestes simples du quotidien.
Amen.
Références bibliques
- Ac 1, 1–11
- He 9, 24–28 ; 10, 9–23
- Lc 24, 46–53
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus ressuscité, apparaissant à ses disciples,
leur dit :
« Il est écrit que le Christ souffrirait,
qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
et que la conversion serait proclamée en son nom,
pour le pardon des péchés,
à toutes les nations,
en commençant par Jérusalem.
à vous d’en être les témoins.
Et moi, je vais envoyer sur vous
ce que mon Père a promis.
Quant à vous, demeurez dans la ville
jusqu’à ce que vous soyez revêtus
d’une puissance venue d’en haut. »
Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie ;
et, levant les mains, il les bénit.
Or, tandis qu’il les bénissait,
il se sépara d’eux
et il était emporté au ciel.
Ils se prosternèrent devant lui,
puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie.
Et ils étaient sans cesse dans le Temple
à bénir Dieu.
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 29 mai 2025.
Pour méditer
- Qu’est-ce que l’Ascension change dans ma manière de voir la mission du Christ ?
- Dans quels lieux ordinaires suis-je appelé à « élever le monde » aujourd’hui ?
- Est-ce que je laisse l’espérance me porter, même dans l’attente ?
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