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Avr 26

Les missionnaires de Bethléem à Taiwan

D’une superficie à peine plus petite que celle de la Suisse (36’008 km2), la République de Chine (Taiwan) est néanmoins beaucoup plus peuplée que notre pas, puisqu’elle compte à ce jour, plus de 23 mio d’habitants. Cette forte densité de population nous saisit d’ailleurs dès notre arrivée à Formose ou la « Belle île » comme la baptisèrent les Portugais. En effet, Taipei, la capitale de l’île grouille de monde et les habitations construites parfois à quelques mètres seulement des autoroutes, sont presque collées les unes aux autres….

Considérée comme l’un des 4 dragons d’Asie – les trois autres étant la Corée du Sud, Hong Kong et Singapour – Taiwan a depuis quelques décennies connu un développement économique fulgurant. La Tour 101 (508 m), la plus haute du monde jusqu’à l’inauguration en janvier 2010 de la Burj Khalifa (828 m) est l’un des symboles de cette réussite.

Mais, cette croissance économique n’a pas que des effets positifs : un taux natalité inquiétant, parmi les plus bas du monde (1,12 enfants par famille) et un exode des campagnes vers les grands centres urbains en constituent le revers de la médaille.

A Taiwan, les chrétiens sont une petite minorité – un peu plus de 6% de la population – qui vit en harmonie et dans le respect avec les bouddhistes, les taoïstes et d’autres religions indigènes. Cette diversité se retrouve également au niveaux des ethnies et des langues parlées à Taiwan. Les Hans (98%) de la population parlent pour la plupart soit le Taiwanais (66%) ou le mandarin (21%). Quant aux aborigènes (2%), ils se divisent en plusieurs ethnies dont les principales sont les Amis, les Bununs, Les Paiwans ou encore les Puyumas.

C’est en 1953 que les missionnaires de Bethléem, chassés de Chine par le régime communiste de Mao Tse Toung, arrivent à Taiwan. Le district de Taitung, faisant partie du diocèse de Hualien leur est alors confié. Avec la collaboration des sœurs d’Ingenbohl, nos missionnaires ont travaillé à l’établissement d’une église locale dans l’esprit du Concile Vatican II. De nombreuses églises ont été construites, mais aussi des écoles professionnelles, des foyers pour enfants handicapés, des homes pour personnes âgées… Dans chaque paroisse, des laïcs et des catéchistes s’engagent au nom de leur baptême et prennent en charge, en lien avec le prêtre, la vie de la communauté paroissiale. Mais, malgré ce beau dynamisme, les vocations à la vie sacerdotale ou religieuses se font rares et la jeunesse, comme en Europe, semble se distancer de la foi de leurs aînés…

Dans de telles conditions, inutile de préciser que les missionnaires de Bethléem ne furent jamais au chômage à Taiwan. Quelques confrères y poursuivent encore leur apostolat dans un esprit de service et de simplicité. La moisson demeure abondante et que l’engagement missionnaire demeure d’actualité. Continuons donc de soutenir l’effort de nos missionnaires engagés à Taiwan et ailleurs et prions le Seigneur d’envoyer des ouvriers à sa moisson.

Père Ludovic Nobel