Lectures du mercredi 16 février 2022
«C’est pourquoi, ayant rejeté tout ce qui est sordide et tout débordement de méchanceté, accueillez dans la douceur la Parole semée en vous ; c’est elle qui peut sauver vos âmes.» (Jc 19, 21)
Alors que Jésus vient de reprocher à ses disciples d’être sourds et aveugles, des gens lui amènent un aveugle. À leur manière, ils agissent comme le recommande saint Jacques dans la première lecture et manifestent qu’ils sont vraiment religieux : ils viennent en aide au malheureux.
La conduite de Jésus peut paraître étrange. Il prend la main de l’aveugle et le conduit hors du village où ils se retrouveront seuls. Peut-être a-t-il saisi que l’une des causes de la cécité de l’homme n’est pas physique, mais psychologique. Son aveuglement serait peut-être une façon de ne pas voir les autres le regarder, parce qu’il ne se reconnaît pas de droit à la vie.
Jésus respecte cette peur, il rejoint l’aveugle dans sa maladie et commence avec lui la remontée vers la lumière, vers la vie. Les gestes de Jésus n’ont rien de bien particulier, ils ressemblent plus à ceux d’une mère pour consoler son enfant. Il ne lui demande rien, même pas de croire. Il accompagne seulement l’aveugle dans sa démarche, avec tendresse et respect. Quand celui-ci voit nettement, il lui recommande de rentrer chez lui, de retrouver la chaleur de sa famille plutôt que de se mêler à la foule, sur la route. Un miracle intime, dont seul l’aveugle pourra témoigner plus tard.
Comme ces moments de guérison et de grâce qui se passent dans le secret de notre cœur et dont nous avons du mal à rendre compte. Nous avons rencontré une présence, nous nous sommes sentis compris et respectés, l’amour de Dieu a fait le reste. Et la vie s’est remise à circuler.
Jc 1, 19-27 / Mc 8, 22-26
Comments are closed.