CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Déc 10

Gaudete !

Lectures du dimanche 11 décembre 2022

«Jean le Baptiste entendit parler, dans sa prison, des œuvres réalisées par le Christ. Il lui envoya ses disciples et, par eux, lui demanda : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? »» (Mt 11,2-3)

L’attente que nous vivons depuis deux semaines d’Avent trouve une belle analogie dans l’attente plus banale et quotidienne d’un bus à la gare. En effet, à chaque fois qu’un nouvel autocar se présente, nous nous demandons s’il s’agit de celui dans lequel nous devons monter pour arriver à destination. Attention, à ne pas se tromper : la fausse direction nous éloignerait de notre but.

Dans l’évangile d’aujourd’hui, une question similaire préoccupe les disciples de Jean-Baptiste. En effet, les contemporains de Jésus cherchaient vivement à savoir s’il était le messie, censé rétablir le royaume d’Israël. Oppressés par l’envahisseur romain, ils espéraient que ce nouveau David leur offrirait l’indépendance et la gloire du passé, dans une restauration politique du royaume d’Israël.

Par son désintéressement face au pouvoir de ce monde, Jésus a sans doute déçu les attentes politiques de bon nombre de ses contemporains. Jésus ne souhaitait en effet pas être un révolutionnaire, tout comme il ne voulait pas non plus devenir un roi à l’image des princes et des empereurs de ce monde. Toutefois, Jésus est bien celui qui doit venir, celui qui veut rétablir le royaume de Dieu, qui est un royaume d’ordre spirituel plutôt que temporel. En effet, ce n’était pas de l’Empire romain que Jésus voulait libérer les gens, mais bien de tout ce qui empêche la vie. Il veut que les aveugles voient, que les boiteux marchent, que les lépreux soient purifiés, que les sourds entendent, que les morts ressuscitent. En d’autres termes, il veut libérer l’homme de tout les maux qui le retiennent prisonnier et le maintient en esclavage.

Cette libération nous est aussi offerte à nous aujourd’hui, qui souffrons d’attentes certes différentes de cette époque. Cette soif inaltérable ne peut que se désaltérer dans un amour infini et divin.Alors, malgré les nombreux bus qui passent aujourd’hui devant nous, choisissons résolument celui de Jésus et de son Église.

Is 35, 1-6a.10 / Jc 5,7-10 / Mt 11, 2-11