CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Oct 01

Foi de confiance

Lectures du dimanche 2 octobre 2022

«Ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération. N’aie donc pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur.»
(2 Tm 1, 7-8)

Nous nous associons souvent au cri du cœur des apôtres, qui s’exclament «Augmente en nous la foi !» (Lc 17, 5) au début de l’évangile d’aujourd’hui. La foi est un thème récurrent, sur lequel tout le monde a une idée ou une opinion, celui qui dit croire comme celui qui ne croit pas. Ainsi, beaucoup de chrétiens pensent qu’avoir la foi, c’est admettre des vérités. Or, la foi dont parle Jésus n’est pas l’acte de croire ou de ne pas « croire que Dieu existe », mais la foi consiste à se fier à Dieu et à s’abandonner totalement entre ses mains.

Jésus nous invite justement à cette confiance filiale et totale quand il nous dit : «Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : “Déracine-toi et va te planter dans la mer”, et il vous aurait obéi.» (Lc 17, 6) Cet exemple très parlant pour nous aujourd’hui, l’était encore plus à l’époque de Jésus. Le grand arbre dont il est question ici, est un sycomore, arbre aux racines réputées indéracinables, tandis que le grain de moutarde quant à lui, est la graine la plus insignifiante. Ainsi, avec seulement un tout petit peu de foi, on pourrait déplacer un immense arbre réputé indéracinable. Autrement dit, avec un peu de confiance en Dieu, l’impossible devient possible, la lumière rejaillit au cœur des ténèbres mêmes.

La première lecture nous livre un bel exemple de cette confiance inébranlable, de cette foi devant l’impossible. Le prophète Habacuc vivait en effet, dans un temps d’épreuve, quand le peuple juif était exposé aux invasions à la violence et au pillage. Dans sa prière à Dieu, il reprend à son compte le cri du peuple et récrimine avec virulence contre Dieu… Toutefois, la lecture ne s’achève pas sur cette complainte mais se termine au contraire par un cri d’espérance et de foi : «Le juste vivra par sa fidélité.» (Ha 2, 4) Ainsi, malgré les tourmentes et les épreuves, celui qui se fie totalement à Dieu et lui reste fidèle jusqu’au bout vivra et parviendra à surmonter toutes les difficultés. Tel est le message transmis par Habacuc dans notre première lecture qui prépare si bien l’évangile de la foi à déplacer un sycomore.

Ha 1, 2-3 ; 2, 2-4 / 2 Tm 1, 6-8.13-14 / Lc 17, 5-10