CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Août 06

Fidèle espérance

Lectures du dimanche 7 août 2022

«Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller.» (Lc 12, 37)

La petite parabole de l’évangile du jour est une leçon à la fois de fidélité et d’espérance. En effet, Dieu se sert du temps qui nous est offert ici-bas pour nous conduire à la découverte de son amour. Les premiers disciples de Jésus, par exemple, n’ont pu reconnaître l’ampleur de sa mission au fur et à mesure qu’ils en vivaient eux-mêmes. Pour eux, la vigilance ne consistait pas à rester accrochés au passé glorieux d’Israël, mais à s’ouvrir sur l’avenir en accueillant les perspectives neuves que Jésus, par sa parole et ses actes, leur faisaient découvrir. Une fidélité ouverte sur l’avenir : voilà donc ce qu’est l’espérance.

Cela nous concerne de près. Les desseins de Dieu sont sans repentance et cette réalité fondé notre fidélité. Cependant, il est clair que nous ne connaissons jamais qu’une partie de ce que Dieu a projeté sur chacun de nous dans son dessein d’amour. Ni des jeunes qui se marient, ni les parents qui accueillent leur petit enfant, ni les jeunes religieux et religieuses qui consacrent leur vie par des vœux ne savent exactement à quoi ils s’engagent. Toutefois, ils en savent assez pour faire confiance à Dieu et à l’avenir qu’ils leur préparent. Dès lors, leur fidélité ne doit pas être une crispation sur ce qu’eux-mêmes ont pu rêver à leur point de départ, mais dans la clarté et là loyauté envers leurs engagements, elle doit devenir une ouverture à tout ce que Dieu veut déployer dans la durée de leur vie. Cette disposition constitue une fidélité à l’avenir, un accueil de l’espérance.

Toutefois, une authentique espérance n’est possible que si elle s’enracine dans la force du Christ, notre sauveur. Cette force ne saurait nous manquer si nous ne lui demandons avec insistance. En définitive, notre fidélité profonde et notre espérance sont garanties par là fidélité du Christ à ses disciples. Lorsqu’il a choisi quelqu’un pour en faire son ami, ce choix est irréversible et quand cela s’avère nécessaire, son pardon demeure toujours offert. Ainsi, il a pardonné à son apôtre Pierre après son reniement et l’a confirmé dans sa mission. Saint Paul pu ainsi écrire : «Si nous manquons de foi, lui reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même.» (2 Tm 2, 13)

Nous le voyons : c’est dans la certitude de la miséricorde de Dieu, dans l’humilité de la fidélité et la joie de l’espérance que nous devons nous préparer pour l’heure où le Fils de l’homme viendra. Cette venue sera alors notre bonheur parfait et éternel avec Jésus, car lui-même «la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir.» (Lc 12, 37)

Sg 18, 6-9 / He 11, 1-2.8-19 / Lc 12, 32-48