Menacé de mort pour avoir guéri un homme le jour du sabbat, Jésus se retire, mais demeure le maître du sabbat : sa douceur et sa bonté parlent plus fort que toute violence.
Jésus, le juste qui renonce à la violence
Après avoir guéri un homme à la main desséchée un jour de sabbat, Jésus fait face à la conspiration des pharisiens qui veulent le faire périr (Mt 12, 14). Informé de leur projet, il se retire immédiatement ; pourtant, sa réputation de guérisseur attire les foules, et « beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous » (Mt 12, 15).
L’accomplissement d’Isaïe : le Serviteur doux et humble
Jésus ordonne toutefois silence sur ses miracles, obéissant ainsi au plan divin et accomplissant la prophétie d’Isaïe :
« Voici mon Serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui mon âme prend plaisir ; je déposerai sur lui mon Esprit… Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement. »
(Mt 12, 17-20 – citation d’Is 42, 1-4)
Ce parallèle révèle que la véritable autorité n’est pas imposée par la force ou le tumulte, mais se manifeste dans la douceur et la fidélité à la mission reçue.
Douceur et bonté, premières forces du Royaume
L’attitude de Jésus nous invite à faire de la douceur non un signe de faiblesse, mais la première des forces :
-
Accueillir chacun « dans son être même », sans jugement hâtif.
-
Agir avec tendresse, laissant la puissance de Dieu triompher en silence.
-
Témoigner que le don et le service, même les plus discrets, portent l’espérance d’un monde racheté.
Prière du jour
Seigneur Jésus,
toi qui avances sans chercher querelle,
et qui guéris sans réclamer de reconnaissance,
fais de nos mains et de nos cœurs
des instruments de ta douceur.
Que notre vie devienne un lieu de repos
pour ceux qui peinent sous le poids du monde.
Amen.
Références bibliques
- Exode 12, 37-42
- Matthieu 12, 14-21
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
une fois sortis de la synagogue,
les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus
pour voir comment le faire périr.
Jésus, l’ayant appris, se retira de là ;
beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous.
Mais il leur défendit vivement
de parler de lui.
Ainsi devait s’accomplir
la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Voici mon serviteur que j’ai choisi,
mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur.
Je ferai reposer sur lui mon Esprit,
aux nations il fera connaître le jugement.
Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas,
on n’entendra pas sa voix sur les places publiques.
Il n’écrasera pas le roseau froissé,
il n’éteindra pas la mèche qui faiblit,
jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement.
Les nations mettront en son nom leur espérance.
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 19 juillet 2025.
Pour méditer
- Où ai-je moi-même tenté d’imposer ma volonté plutôt que de laisser agir la douceur du Seigneur ?
- Comment puis-je aujourd’hui exercer une bonté discrète mais puissante dans mes relations ?
- Quel don silencieux offrirai-je pour manifester l’espérance du Royaume autour de moi ?
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