Pour les lectures du jour, consultez AELF – 13 avril 2024.
Ils virent Jésus qui marchait sur la mer. (Jn 6, 16-21)
L’évangile d’aujourd’hui constitue une transition entre le miracle de la multiplication des pains et le discours de Jésus à Capharnaüm sur le vrai Pain.
Cet épisode appartient au genre johannique des textes de révélation de l’identité de Jésus. Ces rencontres, qui visent à révéler le Christ, sont construites sur un modèle similaire en trois parties. Ce principe de composition va éclairer notre compréhension du passage.
Premièrement, Jésus opère un signe plus ou moins parlant.
Aujourd’hui, il marche sur une mer agitée pour rejoindre ses disciples. Cette action présente Jésus comme le nouveau Moïse, venu sauver son peuple que symbolise la barque.
Deuxièmement, dans un dialogue, il dévoile son identité et révèle le fond des cœurs de ses interlocuteurs.
Cet échange est particulièrement bref aujourd’hui: C’est moi. N’ayez plus peur. (Jn 6, 20) Le début de cette réplique dans l’original grec est ‘Ego eimi’, c’est-à-dire, ‘Je suis’. Jésus s’approprie ici le nom divin par lequel Dieu se révélait jadis à Moïse. Plus que le nouveau Moïse, Jésus révèle ainsi qu’il est Dieu même.
Troisièmement, ces récits se concluent sur la décision finale d’accepter ou de rejeter la personne de Jésus.
Ici, il ne fait aucun doute que les disciples accueillent favorablement cette révélation puisqu’ils souhaitent que Jésus monte à bord. Signe des conséquences positives de cette décision, la tempête est aussitôt apaisée et ils atteignent l’autre rive.
Nous sommes aujourd’hui les disciples dans la barque chahutée de l’Église, à qui le Christ vient se révéler sous les espèces du pain et du vin.
Puisqu’il peut vaincre nos peurs et dissiper nos doutes, sachons lui réserver un accueil favorable, confiant et humble, afin de parvenir sains et saufs sur l’autre rive avec lui. Amen.
Ac 6, 1-7 / Jn 6, 16-21
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