«Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi.» (Mt 5, 29)
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 14 juin 2024.
Avez-vous déjà observé cette tendance à diviser Dieu en deux à partir de ce qu’en dit la Bible?
D’une part, on aurait son côté sombre, dur, vengeur que l’Ancien Testament refléterait. D’autre part, on aurait son côté lumineux, compatissant et bon, révélé par les évangiles.
Pourtant les lectures d’aujourd’hui nous offrent le portrait inverse.
La première, tirée de l’Ancien Testament, montre que Dieu ne se trouve ni dans l’ouragan, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu. Sa présence s’accompagne du «murmure d’une brise légère» (1 R 19, 12).
A l’opposé, dans la lecture évangélique, on entend Jésus dire: «Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier jeté dans la géhenne.» (Mt 5, 29)
Voilà qui remet en question ces perceptions sur un Dieu “à deux visages”!
Oui, Jésus paraît bien cruel avec ces paroles adressées à ses disciples. Pourtant, elles se situent dans la même ligne que celles entendues ces derniers jours dans la liturgie.
Il s’agit d’attaquer le mal à sa source, avant de commettre un acte regrettable.
Dans le cas présent, Jésus condamne la convoitise humaine qui pourrait conduire à l’adultère. Rappelons que, dans la société de l’époque, c’était habituellement à la femme que revenait la faute d’avoir provoqué l’adultère. Les messieurs se disaient victimes du “charme diabolique” de la gente féminine.
Jésus remet donc les choses à leur place en soulignant la responsabilité des hommes en de telles circonstances.
1 R 19, 9a.11-16 / Mt 5, 27-32
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