CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Sep 15

L’onction du repentir

Lectures du jeudi 16 septembre 2021

«Que personne n’ait lieu de te mépriser parce que tu es jeune ; au contraire, sois pour les croyants un modèle par ta parole et ta conduite, par ta charité, ta foi et ta pureté.» (1 Tm 4, 12)

Dans la vie de Jésus, les repas prennent une grande importance, qu’on pense aux noces à Cana, aux repas de Béthanie chez Marthe et Marie, à la Cène. Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus se retrouve une nouvelle fois à table, invité par Simon le pharisien. Au cours de ce repas, l’intervention d’une pécheresse publique soulève une certaine ambiguïté en raison de la sensualité qu’elle dégage. Sachant que le scandaleux fait recette, nombre d’écrivains font de la pécheresse de cet épisode la maîtresse de Jésus…

Toutefois, dépassons ces effets sensationnels pour nous attacher au véritable message de cette péricope. Mettant en scène la miséricorde divine à l’encontre du pêcheur, Saint Luc, le “chantre de la Miséricorde”, nous montre combien le cœur de Dieu bat pour nous !

Cette femme accueille Jésus dans une sensualité toute orientale mais hautement respectueuse, lui rendant tous les honneurs d’usage. Vivement consciente de son péché, elle montre une grande humilité et en fait la profession publique : effondrée sur le sol, ses sanglots sont l’expression de son repentir. Jésus ne manque de remarquer celle qui croit fermement qu’il peut la sauver et lui remettre ses péchés. Il envoie alors un message clair à Simon, et donc à nous ses lecteurs aujourd’hui : dans son royaume, n’est pas sauvée la personne qui se justifie elle-même, mais celle qui aime avec un cœur humble et repentant.

La première lecture trace pour toutes les époques le portrait de celle ou celui qui exerce un ministère dans l’Église. Avant d’essayer de convertir les autres, il convient de se convertir soi-même. De plus, il importe de considérer comme un privilège et une grâce la mission d’enseigner et de diriger les autres. Celui qui exerce un ministère doit alors veiller à la qualité du témoignage qu’il donne par ses paroles et sa vie. Également, il doit s’appliquer dans son enseignement, non pas à faire valoir ses idées propres, mais à méditer et expliquer l’Écriture qui instruit, encourage, fortifie, sous l’action toujours présente de l’Esprit Saint. L’apôtre véritable est donc celui dont toute la vie, marquée par la foi et l’amour, garde une grande transparence face à Dieu et face à la communauté, comptant toujours, avec humilité et confiance, sur la force du Seigneur.

1 Tm 4, 12-16 / Lc 7, 36-50