Le pardon est au cœur du message biblique, mais il n’est pas toujours facile de l’accueillir ou de le donner. Sommes-nous enfermés dans nos fautes passées ou dans le refus de pardonner aux autres ? La Parole de Dieu nous rappelle aujourd’hui qu’il n’est jamais trop tard pour changer et que notre relation avec Dieu ne peut être séparée de notre relation aux autres. Ouvrons notre cœur à la miséricorde divine et marchons sur le chemin du pardon.
Un message de libération
Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Il a ouvert les yeux et s’est détourné de ses crimes. C’est certain, il vivra, il ne mourra pas. (Ez 18, 27-28)
Le livre d’Ézéchiel nous rappelle une vérité fondamentale : il n’est jamais trop tard pour revenir à Dieu. Cette parole est une libération, car elle brise les fausses fatalités que nous nous imposons.
Combien de fois enfermons-nous quelqu’un dans ses erreurs passées, croyant qu’il ne changera jamais ? Combien de fois nous enfermons-nous nous-mêmes dans nos propres fautes, pensant que Dieu nous a oubliés ?
Mais Dieu ne désespère jamais de nous. Son amour est infatigable, il attend patiemment notre retour. Il suffit d’un mouvement du cœur, d’un pas vers lui, pour qu’il nous accueille avec miséricorde. Acceptons-nous de croire que nous pouvons toujours changer ? Sommes-nous capables de voir les autres avec ce même regard d’espérance ?
À méditer
- Suis-je enfermé dans mes erreurs passées ou celles des autres ?
- Y a-t-il quelqu’un avec qui je dois chercher la réconciliation ?
- Est-ce que je crois vraiment que Dieu m’attend toujours, prêt à me pardonner ?
La réconciliation avant l’offrande
Lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère. (Mt 5, 23-24)
Jésus nous enseigne que notre relation à Dieu est inséparable de notre relation aux autres. Comment prier et demander pardon à Dieu, si nous refusons de pardonner à notre prochain ?
Ce passage nous rappelle que Dieu regarde d’abord notre cœur. Il ne veut pas seulement nos prières ou nos gestes religieux, mais un amour sincère et un désir profond de paix. Tant que la rancune ou la haine ferment notre cœur, nous ne pouvons pas entrer pleinement dans sa présence.
Bien sûr, la justice est nécessaire. Parfois, nous devons dénoncer ce qui est mal. Mais la justice ne doit jamais se transformer en vengeance ou en haine. Jésus nous en donne l’exemple suprême : sur la Croix, il demande à son Père de pardonner à ceux qui le condamnent.
Un appel à la conversion et à la paix
Le pardon est un chemin exigeant, mais c’est celui que Dieu nous invite à emprunter. Ce n’est pas une faiblesse, mais une force qui libère. Pardonner ne signifie pas oublier, mais choisir de ne plus laisser le mal avoir le dernier mot.
En ce temps de Carême, laissons cette parole résonner en nous : Dieu nous ouvre toujours un chemin de vie. Oserons-nous y marcher ?
Prière
Seigneur, apprends-moi à voir les autres avec ton regard de miséricorde. Donne-moi la force de pardonner et de me réconcilier, afin de grandir dans ton amour et ta paix.
Amen.
Références bibliques
- Ez 18, 21-28
- Mt 5, 20-26
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je vous le dis :
Si votre justice ne surpasse pas
celle des scribes et des pharisiens,
vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens :
Tu ne commettras pas de meurtre,
et si quelqu’un commet un meurtre,
il devra passer en jugement.
Eh bien ! moi, je vous dis :
Tout homme qui se met en colère contre son frère
devra passer en jugement.
Si quelqu’un insulte son frère,
il devra passer devant le tribunal.
Si quelqu’un le traite de fou,
il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel,
si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande, là, devant l’autel,
va d’abord te réconcilier avec ton frère,
et ensuite viens présenter ton offrande.
Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire
pendant que tu es en chemin avec lui,
pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge,
le juge au garde,
et qu’on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis :
tu n’en sortiras pas
avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 14 mars 2025.
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