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Missionnaires suisses
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Juin 10

Saint-Barnabé

Lectures du samedi 11 juin 2022

«Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Ce qui est en plus vient du Mauvais.» (Mt 5, 37)

La vie de saint Barnabé semble s’être essentiellement passée en mission. Cet homme de foi, qui met tous ses biens à la disposition des Apôtres, joue un rôle essentiel dans la diffusion de l’Évangile. Dans la lumière de l’Esprit, il comprend que les païens peuvent entrer dans l’Église, sans autre condition que celle de croire en Jésus.

L’Église de Jérusalem le charge d’une mission à Antioche. Avec Paul, il met toute son énergie à prêcher l’Évangile. Missionnaire infatigable, il reste rarement longtemps dans une église particulière. Comme responsable de l’Église d’Antioche, il aurait pu s’y installer, mais docile à la volonté de Dieu, il se met radicalement au service de l’Esprit Saint qui le pousse toujours ailleurs.

Nous, que le Christ a choisis pour être ses témoins à travers le monde, sommes-nous réellement missionnaires ou est-ce une tâche que nous déléguons à quelques chrétiens et chrétiennes ? Qu’en est-il de nos détachements et de nos réponses à l’invitation constante de l’Esprit à prendre le large, à passer sur l’autre rive et, ainsi, à ne pas s’installer dans “notre” Église, “notre” communauté, “nos” activités pastorales, “nos” pauvres ?

Vatican II rappelle notre vocation missionnaire :c’est toute l’Église qui est missionnaire et l’œuvre de l’évangélisation est le devoir fondamental du Peuple de Dieu. Chaque chrétien, chaque chrétienne, doit assumer sa part dans l’œuvre missionnaire auprès des humains (Ad Gentes, 35).

À Antioche, les disciples reçoivent pour la première fois le nom de “chrétiens”. Auparavant, on les désignait sous les noms de croyants, de choisis, d’élus, de frères et même de saints. Dans le nom de chrétien, on entend que c’est bien la personne du Christ qui fait la spécificité. Si des païens désignent ainsi le groupe qui gravite autour de Barnabé, c’est que cette référence au Christ devait se voir et s’entendre.Qu’en est-il pour les chrétiens et chrétiennes d’aujourd’hui?

Ac 11, 21b-26 ; 13, 1-3 / Mt 5, 33-37