Lectures du samedi 21 janvier 2023
«Le sang du Christ fait bien davantage, car le Christ, poussé par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu comme une victime sans défaut ; son sang purifiera donc notre conscience des actes qui mènent à la mort, pour que nous puissions rendre un culte au Dieu vivant.»
(He 9, 14)
Manifestement, Jésus crée des remous dans son entourage : pour les uns, il est celui qui guérit, pour d’autres, il est celui qui blasphème, pour d’autres encore, et non des moindres, il fait honte. Nous qui avions l’habitude de l’imaginer comme ralliant l’opinion, nous voilà détrompés. Jésus n’est pas un rassembleur, il divise. Sa propre famille voudrait le mettre à l’écart, le réduire au silence, car il va à l’encontre de tous les bons principes de l’époque : il mange avec les pécheurs, il parle comme un maître, s’entoure d’amis peu recommandables…
Pour beaucoup de gens il devait être impossible de penser que le salut puisse venir d’une telle personne. Cette attitude peut ressembler à celle que nous éprouvons, nous aussi, en certaines circonstances. Qui ne s’est pas surpris, devant un groupe de personnes handicapées, à s’étonner de tant recevoir alors qu’il croyait avoir tout à donner ? Qui n’a pas eu à se repentir d’avoir refusé un conseil d’un plus jeune, d’un moins expérimenté ?
Au départ, nous refusions de reconnaître que quelque chose de bon pouvait venir de ces personnes. Nous étions, nous, les pauvres, les faibles, et nous ne le savions pas. Chacune des personnes que nous rencontrons, chacun de ces petits, de ces pauvres, devrait nous rappeler la figure de Jésus. Rejeté par les uns, méprisé par les autres, il est pourtant celui qui donne le salut. L’Épître au Hébreux nous le rappelle : «en répandant (…) son propre sang (…), il a obtenu une libération définitive.» (He 9, 12) Les saints, en livrant leur vie, en portent le témoignage.
He 9, 2-3.11-14 / Mc 3, 20-21
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