Dans l’évangile de ce jour, Jésus poursuit son grand discours du Sermon sur la montagne. Il y place la barre très haut, non pas pour condamner, mais pour appeler à une plus grande cohérence entre les intentions et les paroles, entre la foi et la vie.
« Moi, je vous dis de ne pas jurer du tout. » (Mt 5, 34)
Comme il est facile de bien discourir, de jurer ceci, de promettre cela pour obtenir quelque avantage ou séduire une opinion. Les « beaux parleurs » savent manier les mots, souvent aux dépens de la vérité.
Jésus, lui, démasque ce jeu de façade :
« Quand vous dites ‘oui’, que ce soit ‘oui’, quand vous dites ‘non’, que ce soit ‘non’. Tout ce qui est en plus vient du Mauvais. »
Il nous appelle à une parole claire, droite, sans masque. Une parole qui reflète la lumière du cœur et la droiture de l’intention.
Un témoignage qui coûte
Ce type de fidélité n’est pas neutre. Il dérange dans un monde fondé sur les compromis, les stratégies et les faux-semblants. Témoigner par une parole juste dans un climat d’opacité ou d’indifférence demande courage, parfois même sacrifice.
Dire « oui, je crois » quand la foi est moquée, ou dire « non, je ne suis pas d’accord » quand la conscience est mise à l’épreuve, peut coûter cher — en relations, en réputation, parfois en paix.
Mais c’est là que la foi devient lumineuse : quand elle s’accorde aux actes, même coûteux. C’est dans cette fidélité, humble et droite, que le Christ nous rejoint et nous fortifie.
Où puiser la force ?
Quand tout semble nous pousser à faire comme les autres, à lisser nos paroles, à atténuer notre foi, que reste-t-il ? Le cœur priant s’écrie : « Dieu, mon bonheur et ma joie ! Tu es mon Dieu ! »
Ce cri est une prière. Il devient force dans la faiblesse, lumière dans le doute, paix dans la lutte.
Prière du jour
Seigneur, purifie ma parole. Donne-moi un cœur simple, droit et vrai. Apprends-moi à dire oui avec foi, non avec courage, et à te suivre en vérité.
Amen.
Références bibliques
- 2 Co 5, 14-21
- Mt 5, 33-37
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens :
Tu ne manqueras pas à tes serments,
mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur.
Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout,
ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu,
ni par la terre, car elle est son marchepied,
ni par Jérusalem, car elle est la Ville du grand Roi.
Et ne jure pas non plus sur ta tête,
parce que tu ne peux pas
rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir.
Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”,
“non”, si c’est “non”.
Ce qui est en plus vient du Mauvais. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 14 juin 2025.
Pour méditer :
- Quelle cohérence y a-t-il entre mes paroles et mes intentions profondes ?
- Ai-je peur d’assumer ma foi face à l’opinion ou au regard des autres ?
- Quelles paroles ai-je à purifier pour mieux refléter le Christ ?
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