Lectures du jeudi 17 novembre 2022
«Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux, (…) parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait.» (Lc 19, 42.44)
Devant le trône de Celui qui est, Jean nous met devant les yeux, dans la liturgie céleste, l’Agneau immolé, mais debout. Jésus est à la fois victime et prêtre, mort, mais maintenant ressuscité et plein de vie. Lui seul peut ouvrir le livre de vie, car il est la clé des Ecritures. Tout l’Ancien Testament converge vers Lui et trouve en Lui son sens. Par son sacrifice unique, tout orienté vers le Père, il nous fait passer de la mort à la vie. Comme l’affirme Jean : «Il nous a délivrés de nos péchés par son sang, et a fait de nous un royaume et des prêtres pour son Dieu et Père.» (Ap 1, 5-6) Dans nos liturgies eucharistiques, Jésus est vraiment la lumière qui éclaire la parole lue et commentée ; il est vraiment l’Agneau de Dieu, l’Agneau
pascal, qui efface les péchés du monde.
Quand Jésus fut proche de Jérusalem, il pleura. C’est la seule et unique fois où saint Luc nous montre Jésus pleurer. Jésus pleure sur la ville de Jérusalem dont les chefs ont pris une mauvaise direction. Il pleure parce que le désastre qui menace Jérusalem n’est pas le fruit de la fatalité mais la triste conséquence du choix du peuple saint qui a refusé que son roi règne sur lui, qui n’a pas accepté l’instauration du Règne de paix que Jésus désirait inaugurer.
S’inspirant du langage des prophètes qui menaçaient le peuple à la suite de ses infidélités, Luc décrit la destruction de Jérusalem et de son temple par les Romains qui aura lieu en 70 après Jésus-Christ. La première communauté chrétienne interprétera cette destruction par armées de Titus comme la conséquence du rejet du Christ par Israël.
Ap 5, 1-10 / Lc 19, 41-44
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