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CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Août 31
La sagesse de l'humilité: suivre le Christ dans la petitesse et le don de soi

La sagesse de l’humilité: suivre le Christ dans la petitesse et le don de soi

Dans un monde qui exalte l’image, le pouvoir et la compétition, l’Évangile de ce dimanche propose une voie radicalement autre : celle de l’humilité. Non pas la dévalorisation de soi, mais le choix lucide d’une posture intérieure qui reconnaît que tout est don. Être humble, c’est accepter de recevoir, c’est aussi se rendre disponible au service, dans la vérité de notre condition humaine. La Parole nous recentre aujourd’hui sur cette sagesse qui vient de Dieu, cette humilité profonde que l’Enfant de Bethléem a portée jusqu’à la croix.

 

L’humilité comme sagesse à vivre – lecture de Ben Sirac

Dans la première lecture (Si 3, 17-29), Ben Sirac exhorte son fils à vivre dans l’humilité : « Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser : tu trouveras grâce devant le Seigneur. » Cette humilité n’est pas faiblesse mais réalisme spirituel. Elle s’enracine dans la conscience de notre dépendance à Dieu, de notre vulnérabilité, de notre besoin de sagesse. Car « le coeur endurci aura une fin mauvaise », tandis que celui qui s’abaisse connaît la faveur divine.

 

L’Évangile : s’abaisser pour être relevé

Jésus, dans l’Évangile selon saint Luc (Lc 14, 1.7-14), observe les convives qui recherchent les premières places. Il dévoile alors une loi du Royaume : « Quiconque s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. » Il ne s’agit pas d’une stratégie sociale ou d’un calcul pour être honoré, mais d’une attitude profonde : reconnaître que la véritable grandeur est dans le service, et que notre valeur vient du regard de Dieu, non de la reconnaissance humaine.

Dans la deuxième partie de son discours, Jésus renverse encore davantage les conventions : il invite à convier les pauvres, les estropiés, les aveugles. Autrement dit, à entrer dans une logique de gratuité, loin des renvois d’ascenseur et des relations intéressées. Il nous propose de vivre une hospitalité ouverte, un amour qui ne calcule pas.

 

L’humilité du Christ, source de notre joie

Ce que Jésus enseigne, il l’a vécu. De la crèche à la croix, il s’est abaissé, prenant la condition de serviteur (cf. Ph 2, 6-11). Cette abnégation n’est pas une perte, mais un chemin de gloire : « C’est pourquoi Dieu l’a exalté ». L’humilité n’est pas humiliation : elle est un choix libre, une sagesse active, un enracinement dans l’amour vrai.

Pour nous, cela signifie reconnaître que tout vient de Dieu, que sans Lui nous ne pouvons rien porter de fécond. Cela signifie aussi accueillir notre petitesse sans honte, car c’est là que Dieu peut se manifester.

Dans notre spiritualité de l’Enfant de Bethléem, l’humilité n’est pas une idée : c’est une manière d’être. Elle se vit dans nos gestes quotidiens : accueillir les autres sans distinction, servir sans attendre de retour, ne pas rechercher les honneurs, reconnaître nos limites. C’est ainsi que l’Esprit Saint fait grandir le Royaume.

 

Prière du jour

Seigneur, toi qui t’es abaissé jusqu’à nous,

tu nous montres que l’humilité est la voie de la vie.
Donne-nous un cœur pauvre et paisible,
qui ne cherche ni la première place ni les apparences.
Apprends-nous à servir, à accueillir, à aimer gratuitement.
Que ton Esprit d’humilité transforme notre orgueil en confiance,
notre volonté de briller en joie de disparaître,
pour que tu sois tout en tous.
Amen.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Un jour de sabbat,
Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens
pour y prendre son repas,
et ces derniers l’observaient.
    Jésus dit une parabole aux invités
lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places,
et il leur dit :
    « Quand quelqu’un t’invite à des noces,
ne va pas t’installer à la première place,
de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi.
    Alors, celui qui vous a invités, toi et lui,
viendra te dire : ‘Cède-lui ta place’ ;
et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place.
    Au contraire, quand tu es invité,
va te mettre à la dernière place.
Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira :
‘Mon ami, avance plus haut’,
et ce sera pour toi un honneur
aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi.
    En effet, quiconque s’élève sera abaissé ;
qui s’abaisse sera élevé. »

    Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité :
« Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner,
n’invite pas tes amis, ni tes frères,
ni tes parents, ni de riches voisins ;
sinon, eux aussi te rendraient l’invitation
et ce serait pour toi un don en retour.
    Au contraire, quand tu donnes une réception,
invite des pauvres, des estropiés,
des boiteux, des aveugles ;
    heureux seras-tu,
parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour :
cela te sera rendu à la résurrection des justes. »

Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 31 août 2025.


Références bibliques

  • Si 3, 17-29
  • Lc 14, 1.7-14

 


Méditation

  • Comment vivons-nous l’appel à l’humilité dans nos relations concrètes ?
  • Savons-nous reconnaître nos besoins, notre dépendance, notre besoin de Dieu ?
  • Quelle place donnons-nous à ceux que le monde oublie ?