Lectures du lundi 13 février 2023
«Le Seigneur dit à Caïn : “Pourquoi es-tu irrité, pourquoi ce visage abattu ? Si tu agis bien, ne relèveras-tu pas ton visage ? Mais si tu n’agis pas bien…, le péché est accroupi à ta porte. Il est à l’affût, mais tu dois le dominer.”» (Gn 4, 6-7)
Il est troublant de constater que la question du signe, qui revient dans les deux lectures, est posée de façon contradictoire. Dans la lecture évangélique, les pharisiens demandent un signe, afin de tester la puissance de Jésus et son origine divine. Jésus se refuse à entrer dans leur jeu et les laisse à leur incroyance.
Au Livre de la Genèse, Dieu donne un signe, sans que personne ne l’ait demandé. De plus, il le donne à celui qui peut être considéré comme le premier pécheur après Adam et Ève. C’est un mort-vivant : Dieu lui donne un signe de vie. Tout pécheur qu’il soit, Caïn reçoit l’assurance que Dieu s’engage en sa faveur. Comment ne pas trouver dans le Livre de la Genèse, une des premières traces de la promesse de Dieu ? Si loin qu’on remonte, on peut trouver le signe de l’engagement de Dieu à l’égard des pécheurs : engagement non pas pour la condamnation, mais bien pour la vie. Tout criminel qu’il soit, Caïn reçoit la promesse : à cause de l’action de Dieu en sa faveur, il vivra. Il est donc en quelque sorte sauvé, bien plus que les pharisiens adversaires de Jésus.
C’est à nous aujourd’hui. que cette parole est adressée. Ne sommes-nous pas tentés, parfois, de demander des signes ? Les signes de Dieu sont des signes pour la vie, qui s’adressent au pécheur et disent l’engagement de Dieu. Jamais ils ne nous feront faire l’économie de l’abandon de la foi.
Gn 4, 1-15.25 / Mc 8, 11-13
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