«Avançons-nous donc vers Dieu avec un cœur sincère et dans la plénitude de la foi, le cœur purifié de ce qui souille notre conscience, le corps lavé par une eau pure. Continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car il est fidèle, celui qui a promis.» (He 10, 22-23)
Toute la liturgie aujourd’hui mentionne l’ascension de Jésus du milieu de ses disciples vers le ciel. Cet évènement, qui marque la transition entre le Jésus de l’histoire et le Christ ressuscité présent jusqu’à la fin des temps, nous invite à méditer aux significations de cette élévation.
Outre Jésus, nous avons tous à l’esprit quelques illustres figures –mère Teresa, Martin Luther King ou Gandhi pour ne citer qu’eux, qui continuent à nous inspirer longtemps après leur disparition. En cherchant à les imiter et à colorer nos actions de leur personnalité, nous élevons celles-ci là où nous n’aurions pu les porter de nous-mêmes.
Il en était de même pour les apôtres, qui s’étaient profondément attachés à Jésus. Son enseignement les éblouissait malgré une certaine incompréhension et ils désiraient le garder auprès d’eux encore longtemps. Toutefois, même parti, Jésus continue d’influencer ses disciples. Plus encore, son départ transforme leur être-même : en recevant l’Esprit-Saint dix jours plus tard, ils trouveront la force de poursuivre l’œuvre de leur maître. Brûlés de l’amour que le Christ leur a communiqué, ils deviendront à leur tour brûlant d’amour pour le monde.
Ainsi, l’ascension est autant l’élévation de Jésus, que celle des disciples, rendus capables d’élever le monde en rayonnant du Christ-même. À leur suite, par la succession apostolique, c’est l’Église qui porte aujourd’hui le message de bonté du Christ. En effet, c’est à nous chrétiens qu’il revient, par notre manière de vivre et de penser dans le quotidien, par notre sincérité et notre humble audace, d’interpeller le monde. Et le monde n’est pas à chercher plus loin que dans la rencontre de notre prochain : ce voisin ou cette collègue de travail. Élevé(e)s par le Christ, attachons-nous à élever notre monde : tel semble être le dynamisme auquel nous invite la célébration de l’Ascension. Amen
Ac 1, 1-11 / He 9, 24-28 ; 10, 9-23 / Lc 24, 46-53
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