CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Fév 08

Mutuelles relations de Salut

Lectures du jeudi 9 février 2023

«Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. (…) À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un.» (Gn 2, 18.24)

Reconnaître humblement que nous avons besoin de Dieu et des autres : voilà ce à quoi nous interpellent les textes de ce jour. Quelle merveilleuse nouvelle : nous ne sommes pas seuls ! Bien au contraire, l’homme et la femme sont fondamentalement des êtres de relation… Dieu a voulu avoir besoin de nous et à son image, nous avons besoin de lui et des autres. L’histoire humaine est une histoire d’alliance et d’amour. Il y a d’abord alliance entre le créateur et la création, plus spécialement avec l’être humain. Puis il y a, selon la volonté de Dieu cette merveilleuse union d’amour entre l’homme et la femme. De ces unions et de ses alliances, naît la vie.

Toute vie, tout amour vient de Dieu. Tous ceux et celles qui savent le reconnaître en bénéficient et deviennent porteurs de vie et d’amour à leur tour. C’est le cas de cette femme, une païenne, de nationalité syro-phénicienne. Elle est une femme de relation, qui aime sa fille. C’est d’ailleurs par amour pour son enfant et par amour de la vie qu’elle reconnaît humblement avoir besoin de l’intervention de Jésus, de l’intervention divine pour que cette dernière soit enfin libérée du mal qui l’empêche de vivre pleinement. Elle sait qu’elle ne peut sauver sa fille par ses propres moyens.

Écoutant respectueusement la réponse que Jésus lui fait, jamais elle ne le contredit. Cependant, elle ose cette humble mais confiante réponse : «Seigneur, les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants !» (Mc 7, 28) Alors Jésus répond à sa demande, de sorte que le salut de l’enfant est le fruit de la reconnaissance mutuelle entre Jésus et cette femme. Il est aussi la résultante d’une des plus belles réalités humaines : l’amour maternel et le souci de la vie et du bonheur d’autrui.

Gn 2, 18-25 / Mc 7, 24-30