« Offre à Dieu le sacrifice d’action de grâce, accomplis tes vœux envers le Très‑Haut. Invoque‑moi au jour de détresse : je te délivrerai, et tu me rendras gloire. » (Ps 49 (50), 14‑15) La parabole du bon grain et de l’ivraie nous révèle la double réalité du monde : le Royaume semé au milieu des hommes et la résistance du mal. Jésus nous invite à la confiance et à la patience, laissant à Dieu seul le soin de juger et séparer le bien du mal au jour de la moisson.
Semer le bon grain au cœur du monde (Mt 13, 24‑27)
Jésus compare le Royaume des Cieux à un champ où le maître sème un bon grain précieux. Pendant que les gens dorment, un ennemi sème de l’ivraie au milieu du blé :
« Quand la tige eut poussé et produit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. » (Mt 13, 26)
Le semeur divin ne se décourage pas devant la fragilité du germe et la trahison du mal. Chaque grain semé porte en lui la promesse d’une récolte abondante, même si l’horizon paraît mêlé de menaces.
Patience et miséricorde : le jugement à la moisson (Mt 13, 28‑30)
Prenant conscience de l’intrus, les serviteurs proposent d’arracher immédiatement l’ivraie. Mais le maître s’y oppose :
« Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson… au temps de la moisson, j’ordonnerai aux moissonneurs : rassemblez d’abord l’ivraie et liez-la pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. » (Mt 13, 29‑30)
Dieu n’abandonne pas les pécheurs ; il leur laisse le temps de se convertir. Au jour dernier, son jugement sera juste, débarrassant le monde de tout ce qui l’empêche de refléter pleinement sa gloire.
Appel à coopérer au travail divin
Comme vases fragiles portant un trésor (2 Co 4, 7), nous sommes appelés à imiter la patience du Seigneur :
- Confiance : croire que chaque graine de bonté porte en elle la moisson promise.
- Miséricorde : ne pas juger hâtivement nos frères, mais les soutenir dans leur croissance.
- Vigilance : veiller aux moindres ivraies de nos pensées et de nos actions, pour laisser le « bon grain » grandir en nous.
En chaque épreuve ou conflit, souvenons-nous que Dieu œuvre en secret et qu’il accomplit, pour son dessein d’amour, une moisson d’espérance et de rédemption.
Prière du jour
Dieu de bonté infinie,
Toi qui laisses ton blé et ton ivraie mûrir ensemble,
accorde-moi l’esprit de gratitude et la force de conversion
pour collaborer à ton œuvre de justice et de miséricorde.
Amen.
Références bibliques
- Exode 24, 3‑8
- Psaume 49 (50), 14‑15
- Matthieu 13, 24‑30
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus proposa aux foules une autre parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable
à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient,
son ennemi survint ;
il sema de l’ivraie au milieu du blé
et s’en alla.
Quand la tige poussa et produisit l’épi,
alors l’ivraie apparut aussi.
Les serviteurs du maître vinrent lui dire :
“Seigneur, n’est-ce pas du bon grain
que tu as semé dans ton champ ?
D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?”
Il leur dit :
“C’est un ennemi qui a fait cela.”
Les serviteurs lui disent :
“Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?”
Il répond :
“Non, en enlevant l’ivraie,
vous risquez d’arracher le blé en même temps.
Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ;
et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs :
Enlevez d’abord l’ivraie,
liez-la en bottes pour la brûler ;
quant au blé, ramassez-le
pour le rentrer dans mon grenier.” »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 26 juillet 2025.
Pour méditer
- Quel mélange de bon grain et d’ivraie observe‑je dans mon cœur aujourd’hui ?
- Comment imiter Dieu en laissant grandir ma patience et ma miséricorde envers mes frères ?
- Quel pas de conversion poserai‑je pour extraire de mon âme les ivraies de l’égoïsme et du jugement ?
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