Dans l’évangile de ce jour, Jésus ne parle pas d’obligations ni de règles figées : il parle d’amour. Un amour qui se manifeste dans la fidélité concrète à ses commandements. Cette fidélité n’est pas une contrainte, mais une demeure où Dieu vient résider. Dans ce lien intime, l’Esprit Saint devient mémoire vivante du Christ en nous, et l’obéissance devient accueil de sa présence.
« Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. » (Jn 14, 21)
Une fidélité qui fait demeure
Le passage d’Évangile de ce jour se situe au cœur du « discours d’adieu » dans l’évangile selon saint Jean. Alors que Jésus prépare ses disciples à vivre son absence physique, il leur parle de présence. Mais pas n’importe quelle présence : une présence habitée, celle de l’amour du Père et du Fils dans le cœur de celui qui garde les commandements.
Derrière cette insistance sur les commandements, ce n’est pas une obéissance rigide que Jésus demande, mais une obéissance d’amour. Les commandements ne sont pas des règles extérieures : ils sont des chemins de relation, des gestes de fidélité qui maintiennent vivante la communion entre le Christ et ses disciples.
L’obéissance qui ouvre à l’Esprit
À celui qui aime et garde la parole, Jésus promet deux choses : l’amour du Père et la manifestation du Fils. Puis, une troisième promesse s’ajoute : le don de l’Esprit Saint. L’Esprit ne vient pas remplacer Jésus, mais approfondir son enseignement, raviver sa mémoire dans le cœur de l’Église, et faire grandir les croyants dans l’intelligence spirituelle de leur foi.
Cette Trinité du don — Fils, Père, Esprit — illustre que la fidélité chrétienne n’est pas d’abord morale, mais relationnelle : demeurer en Dieu comme on demeure dans une maison vivante.
Aujourd’hui, rester en lien
Dans nos vies souvent pressées, bouleversées, parfois assourdies par les bruits du monde, rester fidèle aux commandements du Christ, c’est choisir de garder allumé le feu de l’amour dans nos gestes concrets, dans notre écoute de la Parole, dans notre vie de prière et dans le service du prochain.
C’est cela, demeurer dans l’amour : non pas perfectionner une loi, mais cultiver une relation. Non pas observer à distance, mais s’unir dans une intimité transformante.
Prière du jour
Seigneur Jésus,
toi qui as promis de te manifester à ceux qui t’aiment,
apprends-nous à garder ta parole avec fidélité.
Envoie ton Esprit pour raviver notre mémoire,
et rends nos vies capables d’accueillir ta présence.
Que ton amour nous habite et rayonne autour de nous.
Amen.
Références bibliques
- Actes des Apôtres 14, 5–18
- Évangile selon saint Jean 14, 21–26
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Celui qui reçoit mes commandements et les garde,
c’est celui-là qui m’aime ;
et celui qui m’aime
sera aimé de mon Père ;
moi aussi, je l’aimerai,
et je me manifesterai à lui. »
Jude – non pas Judas l’Iscariote – lui demanda :
« Seigneur, que se passe-t-il ?
Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? »
Jésus lui répondit :
« Si quelqu’un m’aime,
il gardera ma parole ;
mon Père l’aimera,
nous viendrons vers lui
et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
Celui qui ne m’aime pas
ne garde pas mes paroles.
Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi :
elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous parle ainsi,
tant que je demeure avec vous ;
mais le Défenseur,
l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 19 mai 2025.
Pour méditer
- Qu’est-ce que l’obéissance par amour change dans ma manière de vivre la foi ?
- Est-ce que je prends le temps de raviver ma mémoire spirituelle ?
- Ma vie reflète-t-elle la présence du Christ à ceux qui m’entourent ?
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