Lectures du samedi 29 janvier 2022
«Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint. Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.» (Ps 50 (51), 13-14)
Les tempêtes ne sont pas que de simples phénomènes naturels. Elles se déchaînent parfois dans une vie au point de tout bouleverser. Voilà ce qui arrive au roi David au moment où il s’éprend de la femme d’Ourias. Aveuglé par la passion, il ne s’est pas rendu compte du tort qu’il a fait à son prochain. Il faut la voix du prophète pour le réveiller et lui faire voir la réalité de son comportement. Alors, il se repent et implore le pardon du Seigneur.
Les apôtres, dans la barque, vivent aussi une tempête bien réelle, et pour eux aussi, elle est une occasion de regarder la réalité en face. La réalité en question ne leur fait pas plaisir : ils n’ont pas la foi. Aussi étonnant que cela paraisse pour les disciples, même si leur maître ne cesse de poser des gestes salvateurs, ils se sentent perdus devant le danger.
Pour David, comme pour les disciples, les tempêtes ont été l’occasion d’une révélation sur la faiblesse de leur être. L’occasion surtout de retrouver leur vraie place devant Dieu : celle de pauvres qui ont besoin d’être secourus.
De la même façon, sans doute, le scandale de nos divisions entre chrétiens peut être l’occasion de prendre conscience que l’unité ne vient pas de nous. À chaque fois que nous posons des gestes qui sont plus des occasions de rupture que des pas dans le sens de l’unité, nous sommes obligés d’admettre notre impuissance. Alors une place se fait dans notre cœur et dans notre communauté.
2 S 12, 1-7a.10-17 / Mc 35-41
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